Lors d'une réunion rassemblant les dirigeants africains au Sommet de Paris sur le climat (COP21), le Secrétaire général Ban Ki-moon a souligné que leur continent a un « énorme intérêt » dans l'obtention d'un nouvel accord universel sur le climat pour limiter la hausse de la température mondiale.
« L'Afrique est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique », a déclaré M. Ban lors de cette réunion de haut niveau organisée au site Paris-Le Bourget, dans le nord-est de la capitale française.
"Une grande partie de votre économie dépend de ressources naturelles qui sont sensibles au climat, y compris l'agriculture qui dépend de la pluviométrie. Les perturbations dans l'approvisionnement en nourriture ou en eau présentent des risques graves non seulement pour vos économies, mais aussi pour la stabilité politique, en particulier dans les pays fragiles", a-t-il poursuivi.
Notant que la COP21 hier « a bien démarré », le chef de l'ONU a indiqué que l'engagement des dirigeants sera essentiel dans la réalisation d'un « accord ambitieux sur le climat dont les peuples d'Afrique et du monde entier ont besoin. »
« Votre leadership a d'ores et déjà contribué à faire de 2015 une année d'opportunité », leur a-t-il dit, faisant référence à l'adoption en juillet dernier du Programme d'action d'Addis-Abeba sur le financement du développement et au « rassemblement historique » à New York en septembre pour l'adoption des 17 Objectifs de développement durable.
Ces programmes visent à éradiquer la pauvreté, lutter contre les inégalités et combattre les changements climatiques au cours des 15 prochaines années.
« Maintenant, ici, à Paris, les gouvernements ont la possibilité d'obtenir un accord pour lutter contre les changements climatiques, qui pourrait ouvrir la voie vers un avenir sûr et plus sain, plus prospère et plus durable », a insisté M. Ban, rappelant aux dirigeants que l'énergie durable offre d'énormes opportunités économiques.
Cependant, malgré un « grand élan » en direction d'un accord significatif, M. Ban a souligné que des questions politiques clés restaient toujours en suspens.
"Il y a beaucoup de travail à faire ici à Paris, et les enjeux sont très élevés, surtout pour les personnes et les pays les plus vulnérables," a-t-il ajouté. "La science nous dit que nous avons seulement quelques années avant que la fenêtre d'opportunité ne se referme sur notre capacité à prévenir les effets graves, généralisées et irréversibles."
Communiqué de l'ONU (560 hits)
Extrait sonore : Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU (453 hits)