Communiqué de l'Office fédéral de l'environnement
Lors de la 22e conférence des Nations Unies sur le climat qui se tient à Marrakech (COP 22), la conseillère fédérale Doris Leuthard a plaidé en faveur d’une mise en oeuvre déterminée de l’accord de Paris sur le climat. Elle a souligné qu’il fallait davantage d’investissements privés pour financer les mesures de politique climatique des pays émergents et en développement. La cheffe du DETEC a appelé l’économie privée à investir dans des technologies respectueuses du climat et à renforcer ainsi la compétitivité. Notamment des investissements dans des énergies sans CO2 sont nécessaires au plan mondial. La conseillère fédérale a en outre mené des entretiens bilatéraux avec plusieurs ministres en marge de la conférence.
Dans son discours, la conseillère fédérale Doris Leuthard a souligné que la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat exigeait de la part de chaque pays une politique axée sur le développement durable. Elle a exprimé son inquiétude au sujet du blocage du processus de négociation par certains pays qui exigent de revenir à la situation antérieure à la conclusion de l’accord de Paris. La vice-présidente du Conseil fédéral a invité les parties à négocier en toute bonne foi et avec la volonté de trouver des solutions. Une protection du climat pertinente implique des investissements privés substantiels dans des infrastructures pauvres en émissions et résistantes au climat.
A l’occasion de cette conférence de Marrakech, la conseillère fédérale Doris Leuthard a aussi rencontré plusieurs ministres pour des entretiens bilatéraux. La COP 23 sous la présidence de la République des Fidji a été au cœur de la rencontre avec le Premier ministre des Fidji, Frank Bainimarama. La conseillère fédérale Doris Leuthard a souligné le fait que la Suisse s’attend à ce que les travaux se poursuivent à un rythme soutenu en 2017. La cheffe du DETEC a abordé les futures étapes du processus de négociation avec les ministres du Groupe de l’Intégrité Environnementale (GIE), présidé par la Suisse et constitué par la Corée du Sud, le Liechtenstein, le Mexique, Monaco et la Suisse, ainsi qu’avec Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Un entretien avec Paula Bennett, la ministre néozélandaise en charge des enjeux du changement climatique, a été l’occasion de discuter des mécanismes de marché concernant le système d’échange des quotas d’émission.
COP 22 : la mise en œuvre est au premier plan
La rencontre organisée dans la ville marocaine de Marrakech est la première conférence sur le climat depuis l’adoption par la communauté internationale, en décembre 2015 à Paris, d’un accord contraignant et universel sur le climat. Cet accord vise à contenir bien en dessous de deux degrés le réchauffement de la planète par rapport à l’ère préindustrielle. L’accord est entré en vigueur le 4 novembre 2016. Sa mise en œuvre figure au centre de la COP 22. Il s’agit notamment d’élaborer des règles communes pour la formulation et la réalisation des objectifs de réduction des émissions définis au niveau national et pour l’utilisation des mécanismes de marché. En outre, les pays industrialisés ont montré à l’aide d’une feuille de route comment ils entendaient réunir chaque année 100 milliards de dollars US à partir de 2020 pour soutenir une politique climatique ambitieuse dans les pays en développement.
Suisse : poursuivre une politique climatique qui a fait ses preuves
La Suisse entend également ratifier l’accord de Paris sur le climat. Cet accord se trouve encore en consultation jusqu’à fin novembre 2016 – avec la révision totale de la loi sur le CO2 pour la période après 2020 – et sera débattu au Parlement en 2017. La Suisse s’est fixé pour objectif de réduire d’ici 2030 ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 50 % par rapport à 1990. Pour y parvenir, le Conseil fédéral entend réaliser dès 2021 des mesures en appliquant des instruments éprouvés de la politique climatique (maintien de l’actuelle taxe sur le CO2 prélevée sur les combustibles, système d’échange de quotas d’émission ou prescriptions d’émissions concernant les véhicules). Parallèlement, la Suisse veut que des réductions d’émissions réalisées à l’étranger soient aussi prises en compte dans l’objectif qu’elle s’est fixé.
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Source : Captation vidéo réalisée en direct de la COP22 de Marrakech (Convention Climat) par les services des Nations Unies. Segment de haut niveau de COP22 de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Marrakech, 15 novembre 2016.
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