M. ROCH MARC CHRISTIAN KABORE, Président du Burkina Faso. « Des enfants ne peuvent jouir de leur droit fondamental à l’éducation, des jeunes se résignent à défier la furie des mers et des océans à la recherche de lendemains meilleurs, des populations sont condamnées à une errance sans fin, victimes de conflits et de catastrophes ».
Le Président s’est ensuite félicité du succès de la table ronde des bailleurs de fonds publics et privés du Plan national de développement économique et social du Burkina Faso, suite à l’appel qu’il avait lancé à l’Assemblée générale l’année dernière. Le pays, a-t-il précisé, s’est engagé dans un processus de relance économique à travers d’importantes réformes structurelles dont l’un des objectifs est d’attirer des investissements. Sur le plan de la gouvernance, un avant-projet de constitution a été élaboré et sera soumis à référendum.
« Cible depuis quelques temps des forces terroristes et obscurantistes, mon pays a pris la pleine mesure de leur volonté affichée de le déstabiliser, ainsi que l’ensemble des pays de la région », a déclaré M. Kabore. La lutte contre le terrorisme est donc désormais une priorité nationale. Le Président a salué l’inauguration du Poste de commandement de la Force du G5 Sahel, le 10 septembre dernier, à Sévaré, au Mali, ainsi que la mise en place de l’Alliance pour le Sahel, dont la première réunion de haut niveau est prévue en octobre prochain à Washington. Il a rappelé que l’un des défis majeurs à relever à cet égard demeure la mobilisation des ressources, espérant par ailleurs que la Conférence internationale de planification, prévue par la résolution 2359 (2017), et qui aura lieu en décembre prochain à Bruxelles, remplira toutes ses promesses.
Préoccupé par la situation sécuritaire précaire dans le nord du Mali, le Chef d’État burkinabé a espéré que la mise en place par le Conseil de sécurité, le 5 septembre dernier, d’un régime de sanctions à la demande du Gouvernement malien soit un levier efficace pour la mise en œuvre de l’Accord de paix. Il a invité toutes les forces en présence au Mali, en l’occurrence les Forces armées nationales, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), Barkhane et la Force du G5 Sahel à travailler en bonne intelligence, afin d’accélérer le retour définitif à la paix et à la sécurité dans la région.
M. Kabore a réaffirmé l’engagement de son pays en faveur du désarmement général et complet, et son soutien aux efforts des Nations Unies dans ce domaine, concernant aussi bien les armes de destruction massive que les armes classiques. Il a exhorté tous les pays à faire de l’entrée en vigueur rapide du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires une priorité. Il s’est également dit convaincu que la mise en œuvre du Traité sur le commerce des armes contribuera à éradiquer la prolifération des armes légères et de petit calibre, « véritable obstacle au développement de nos États ».
En ces graves moments d’incertitudes et de turbulences que nous vivons, a-t-il poursuivi, nous avons l’obligation d’offrir à nos concitoyens des raisons de croire en des lendemains meilleurs et de léguer aux générations futures un monde plus sûr.
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Source : ONU
Photo : ONU
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