Pour M. ALI BONGO ONDIMBA, Président du Gabon, la paix est un préalable au développement et si la paix internationale est essentielle, la paix et la sécurité intérieures constituent les ingrédients de base du développement et de la participation de tous au débat démocratique. Le Gabon tient à demeurer « ce havre de fraternité et de solidarité qu’il a toujours été », raison pour laquelle M. Bongo Ondimba a convoqué, cette année, un dialogue politique auquel toutes les forces vives de la nation ont été invitées. Ce dialogue a porté sur les réformes nécessaires, les modes de scrutin, l’organisation électorale et l’organisation des pouvoirs et la mise en œuvre de ses conclusions a commencé par la composition récente d’un nouveau Gouvernement qui intègre des représentants de l’opposition et de la société civile, a-t-il expliqué.
Au plan économique, ce nouveau Gouvernement mise sur l’émergence du Gabon à l’horizon 2025 dans une optique de développement durable, a poursuivi M. Bongo Ondimba. Concrètement, a expliqué ce dernier, il a opté pour réduire la dépendance des industries extractives et la volatilité des cours des matières premières à travers un tissu industriel créant emplois et richesses dans la zone économique à régime privilégié de Nkok. Pour faire face à la crise économique mondiale, le Gabon a aussi adopté un programme de relance économique visant à impulser une dynamique économique nouvelle sur la base de mesures d’ajustement budgétaire, de développement des infrastructures et de promotion du secteur privé. Parallèlement, le Gouvernement s’efforce d’offrir des conditions de vie meilleures à tous ses citoyens allant de la réduction des prix des denrées de base à la construction d’hôpitaux universitaires de troisième génération.
M. Bongo Ondimba a également réaffirmé l’attachement du Gabon à la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur les changements climatiques, précisant que ses politiques publiques s’inscrivent dans une gestion responsable et durable des ressources, alors que 20 aires marines protégées ont d’ores et déjà été mises en place en plus de 13 parcs nationaux. M. Bongo Ondimba a en outre accepté d’assumer la coordination du Comité des chefs d’État et de gouvernements africains sur les changements climatiques (CAHOSCC) et, au niveau sous-régional, la présidence en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) avec pour mission de conduire le processus de réforme institutionnelle de cet outil de l’intégration régionale.
Pour M. Bongo Ondimba la lutte antiterroriste représente un combat multiforme et de longue haleine qui nécessite coopération entre États et solidarité avec les victimes. Il a annoncé l’organisation imminente d’un sommet conjoint CEEAC/CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) sur cette question et a salué l’initiative des pays du G5 Sahel de mettre sur pied une force sous-régionale pour lutter contre le terrorisme. L’une des autres menaces qui pèse sur de nombreux pays africains est le braconnage, a-t-il aussi indiqué. À ce sujet, le Gabon est coauteur d’une résolution visant la mise en commun des efforts en vue d’endiguer ce phénomène qui « décime la faune et la flore et entretient la déstabilisation dans certaines régions, notamment en Afrique ».
Abordant également la situation en République centrafricaine (RCA), M. Bongo Ondimba a invité les différents partenaires à soutenir le plan d’action élaboré par la CEEAC et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et à lever l’embargo sur les armes, exclusivement pour le Gouvernement légal et légitime de la RCA afin de lui permettre de rétablir la sécurité et son autorité sur l’ensemble du territoire national.
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Source : ONU
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