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PROJET DE PROGRAMME DE L'AMELIORATION DES PARCS AGROFORESTIERS AU SAHEL



  • Le 20 Février 2006 de 9 heures à 10 heures 45 mn, a eu lieu dans le bureau du Directeur Général de la Conservation de la Nature, une rencontre entre une délégation de l’ICRAF composé de Messieurs JOHN.C. WEBER PhD, CHEICK OUMAR TRAORE et BABOU ANDRE BATIONO et la Direction Générale de la Conservation de la Nature représentée par Messieurs Jean Abdias COMPAORE, Directeur du Suivi-Ecologique, assurant l’intérim du Directeur Général, PEMA BAMA et Pierre GOLANE. La rencontre avait pour objet la présentation d’un programme de renforcement des stratégies de subsistances à travers une utilisation et une gestion améliorée des parcs Agroforestiers au Sahel.
    A travers cette présentation, les membres de l’ICRAF entendent non seulement informer les structures partenaires sur le programme, mais aussi recueillir des suggestions pour sa perfection.
    L’exposé sur le programme qui a été fait par Monsieur CHEICK OUMAR TRAORE s’est articulé autour des points suivants :
    • Justification du projet,
    • Enoncé et stratégie du projet,
    • Finalité, objectifs et composants clefs du projet,
    • Partenaires institutionnels,
    • Dispositifs d’exécution, gestion et plan de financement du projet,
    • Plan de travail indicatif.
    Le projet devra couvrir le Burkina Faso, le Niger, le Mali et le Sénégal. Cinq sites seront concernés pour l’exécution du projet dont un site par pays et deux sites pour le Burkina Faso que sont Ouahigouya et Fada-NGourma. Chaque site devra identifier 8 villages d’intervention.

    I / Justification du Projet

    Le projet a été justifié par sa contribution à l’allègement de la pauvreté paysanne par la diversification et l’amélioration de la gestion des arbres et arbustes indigènes dans les parcs agroforestiers ainsi que par une meilleure commercialisation des produits issus de ces espèces.

    II / Enoncé et stratégie du Projet

    Le projet se fixe pour but d’améliorer les conditions de vie des paysans du Burkina Faso, du Niger, du Mali et du Sénégal à travers une meilleure gestion des parcs agroforestiers.
    La mise en œuvre se fera à travers une approche participative impliquant les paysans eux-mêmes, les institutions nationales en matière de recherche, de vulgarisation et d’éducation.

    III / Finalité, objectifs et composantes clefs du projet.

    Le projet vise pour finalité la sécurisation foncière où le paysan pourra librement investir, gérer et conserver de façon durable les espèces locales d’arbres et d’arbustes.
    Pour ce faire, le projet s’est fixé 3 objectifs principaux à savoir :

    1. Renforcer la capacité des paysans pauvres et des partenaires nationaux et locaux à concevoir, mettre en œuvre, suivre et évaluer, sur une base collaborative, des plans de gestion, de conservation et de domestication participatives des arbres et des arbustes locaux, à même de produire un impact significatif sur les conditions de vie des paysans.

    2. Intensifier les réseaux et les organisations communautaires de base dans les domaines de la gestion durable, la production et la commercialisation des produits de valeur que fournissent les arbres et arbustes locaux.

    3. Renforcer la pertinence de la recherche, des programmes de formation et des approches, de manière à développer des activités de recherche agroforestières menées en collaboration avec les paysans, de façon participative et au niveau de la communauté.

    Ces trois objectifs principaux sont accompagnés par six composantes clefs qui sont :
    • Analyse/diagnostic participatif au sein des villages,
    • Atelier villageois et inter villageois pour l’élaboration de plan participatifs de recherche et de développement,
    • Renforcement de la capacité locale et institutionnelle au service des projets participatifs de domestication, de gestion et de conservation,
    • Développement d’entreprises communautaires forestières et agroforestières,
    • Orienter la recherche inter-universitaire et les programmes de formation en faveur des paysans,
    • Communication.

    IV / Partenaires institutionnels

    Les partenaires institutionnels du projet sont :
     Les projets de développement du FIDA (BF / PDRD ; PICOFA),
     Les projets réalisés sur la base des DAT du FIDA au Burkina- Faso, au Mali et au Niger,
     Les institutions internationales (IPGRI, ICRISAT, FONP de la FAO),
     Les instituts nationaux de recherche en agriculture (BF / INERA),
     Les instituts nationaux de vulgarisation (BF / MECV),
     Les réseaux d’enseignement en agroforesterie et université nationales (réseau africain pour l’enseignement en agroforesterie (ANAFE) (BF / IDR ; UPB),
     les universités européennes telles que :
     l’université Catholique de Louvain (UCL) en Belgique,
     l’Ecole Supérieure Sainte Anne de Pise (SSSA) et l’Université de Pise (UNIPI) en Italie,
     l’Institut Universitaire d’Etudes du Développement de Genève (IUED) en Suisse.

    V / Dispositif d’exécution, gestion et plan de financement du projet

    Le dispositif d’exécution prévu sera composé d’une coordination régionale basée à Samanko au Mali, d’équipes nationales, d’agents d’exécution et d’accompagnement direct des paysans sur le terrain, de comités villageois et inter-villageois, de comités des projets du FIDA, de consortiums nationaux et du comité régional d’organisation.
    Le coût du projet sur 04 ans est évalué à 3,111,470 US$ financés par le FIDA au titre de l’assistance technique et 1,661,470 US$ par l’ICRAF et autres partenaires.

    VI / Plan de travail indicatif

    La présentation d’un calendrier de mise en œuvre du projet de 2006 à 2009 a mis fin à cet exposé.

    Conclusion

    Ils s’en est suivi alors des échanges au cours desquels il a été suggéré à la délégation une prise de contact avec certaines structures du MECV tels que le SP/CONEDD, le CNSF, la DIFOR, le PRIDJ… ainsi que la DPF (INERA) pour la prise en compte des travaux et expériences similaires, déjà menés ou en cours.
    Pour terminer, il a été recommandé aux membres de la délégation d’adresser une correspondance au Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie, sollicitant une deuxième rencontre à laquelle pourraient être conviées toutes les structures du MECV intéressées par le programme.
    Des remerciements mutuels ont mis fin à la rencontre.
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