Une soixantaine de représentants des ministères en charge de l'énergie et des finances, des directeurs généraux des sociétés d'électricité des pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, et des partenaires financiers au développement, notamment l'Union européenne et l'Agence française de développement, ont entamé ce mardi à Cotonou les dialogues sur le financement des projets d'électrification rurale durable en Afrique de l'Ouest et du Centre.
"L'objectif principal de ces dialogues est l'identification des mesures à prendre pour pouvoir attirer les investisseurs étrangers à s'intéresser aux projets d'électrification rurale en Afrique de l'Ouest et du Centre", a déclaré le ministre béninois de l'Energie, Mme Sofiatou Onifadé.
Ces dialogues permettront de construire des outils collaboratifs consensuels en vue de tirer le meilleur parti des expériences et des réussites des uns et des autres en termes de financement des projets d'électrification rurale, a-t-elle poursuivi.
Pour cette responsable politique du Bénin en charge de l'énergie, le droit à l'énergie se positionne comme un droit indissociable des autres droits fondamentaux de la personne humaine, tant il est vrai que l'accès à l'énergie conditionne la satisfaction des besoins fondamentaux de l'homme tels que l'alimentation, l'habillement, l'habitat, la santé et l'éducation.
"Il va s'en dire que l'énergie apparaît comme le coeur de tout processus de développement de l'humanité", a-t-elle souligné, déplorant la faible couverture des zones ouest-africaines et centrale en énergie.
"Aujourd'hui, plus de 60 % des populations africaines ne bénéficient pas d'accès aux services énergétiques modernes", a-t- elle regretté, estimant que ces populations voient de fait, leur épanouissement lourdement menacé par la difficulté d'accéder à l'électricité pour les besoins de services publics.
Les dernières statistiques, a-t-elle cité, indiquent que les taux d'accès à l'électricité et d'électrification rurale sont respectivement de 40 % et de 19 % pour l'Afrique de l'Ouest, et de 35% et de 6 % pour l'Afrique Centrale.
"Cette réalité du manque d'accès aux services énergétiques est caractérisée, entre autres, par une forte dépendance vis-à-vis des approvisionnements en hydrocarbures, une utilisation peu rationnelle des ressources énergétiques disponibles, une difficulté de la planification énergétique au niveau des Etats et un faible niveau de coopération continentale malgré l'existence de quelques lignes d'interconnections électriques entre certains pays du continent", a-t-elle déploré.
Xinhua
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