Le Burkina Faso, pays sahélien enclavé avec un taux annuel de déforestation de l'ordre de 4%, compte une population rurale des 85%. Les énergies traditionnelles (bois de chauffe, charbon de bois, résidus agricoles) représentent près de 86% de la consommation énergétique nationale et seulement, 18% de la population a accès à l'électricité. En plus du déficit énergétique, le pays fait face souvent à une insécurité alimentaire due aux aléas climatiques, à la pauvreté des sols et aux techniques agricoles rudimentaires (agriculture extensive et saisonnière), ce qui ne permet pas d'obtenir de bons rendements agricoles. À cela, il faut ajouter le prix élevé des énergies fossiles. Dans un tel contexte, il s'avère nécessaire pour le Burkina Faso de valoriser les déchets organiques pour créer une énergie propre et naturelle et ainsi, créer un nouveau secteur marchand viable et durable.
C'est dans un tel contexte qu'est né le Programme national de biodigesteur au Burkina Faso (PNB-BF) en 2009, soutenu par le programme de Biogaz en Afrique (ABBP), fruit d'un partenariat public/privé entre DGIS et deux organisations de la société civile néerlandaise, Humanist institute for development cooperation (HIVOS) et SNV. Par exemple, en 2011, les activités du programme ont permis le développemnt d'un environnement favorable à la dissémination de la technologie du biodigesteur dans onze (11) régions sur les 13 que compte le pays. Plus de 200 maçons répartis sur l'ensemble des régions du Burkina ont été formés à la technique de construction et de promotion du biodigesteur...
Raphaël KAFANDO
Source : Sidwaya
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