Voici quelques extraits d'interventions lors de l'atelier francophone, organisé par le groupe " changement climatique " de l'UICN, intitulé " Est-il possible de parvenir à un accord post-2012 équitable sur les changements climatiques ? Donner la parole aux pays en développement", mardi 7 octobre 2008, au Congrès mondial de la nature, à Barcelone.
Julia Marton-Lefèvre, directeur général de l'UICN :
" Nous nous rendons compte que les populations les plus pauvres sont celles qui sont les plus vulnérables aux effets du changement climatique. J'ai pris conscience de la nécessité de travailler avec les gouvernements africains pour renforcer leurs capacités afin de mieux gérer cette vulnérabilité. Nous avons comme projet de faciliter le dialogue Nord/Sud, pour que nous puissions tous participer aux négociations internationales sur le climat. On est tout d'accord : le problème est urgent... plus qu'urgent ! Travaillons ensemble ! "
Nicolas Hulot, journaliste et président de la Fondation N.Hulot :
" Vos travaux [ceux de l'UICN et de l'ensemble de ses partenaires] arrivent à une étape cruciale. En 2009, ce sera l'heure de vérité : sera-t-on encore englué dans les mots, les intentions, ou va-t-on enfin mettre en oeuvre les moyens pour agir ?
Aujourd'hui, toutes les crises se combinent (climatique, humanitaire, etc.). On a un défi à relever. Le Nord a tout intérêt à ce que le Sud gagne ce " challenge ", et Nord et Sud réunis ont tout intérêt à ce que la Nature gagne. "
Libasse Ba, responsable de l'ONG ENDA Sénégal :
" Les plans de développement sont en fait des plans pour "ne pas tomber encore plus bas " ! On nous dit qu'il y a beaucoup d'argent de disponible pour lutter conte le changement climatique, mais nous, au Sénégal, on ne voit pas les choses comme ça. L'argent ne vient pas ! Les priorités des gouvernements en Afrique ne sont pas celles dont on discute tous ensemble ici.... "
Pierre Radanne, modérateur de l'atelier :
" Qui est victime de l'effet de serre et du changement climatique ? Nous tous ! Et au coeur même de notre vie privée, de notre quotidien. Il faut donc réfléchir au niveau des collectivités locales, avec l'ensemble de la population, pour voir sur le terrain ce que l'on peut vraiment faire. Il nous faut tenir compte et du global, et du local. "
Alain Lipietz, député européen :
" Je constate un énorme changement de climat entre les ONG et les institutions ! Aujourd'hui, on est au taquet, au bord du désastre... Au regard des blocages que l'on constate du côté des USA et de la Chine, on doit maintenant imposer qu'à partir du moment où un pays passe en liste B [en terme de responsabilité écologique], il paie la facture ! Il y a quatre ans, lors du dernier Congrès mondiale de la nature à Bangkok, il était scandaleux de faire le lien entre changement climatique et biodiversité. Aujourd'hui, on sait que ce lien existe et on en est à discuter en quoi le changement climatique a un impact sur la biodiversité, et vice-versa. Beaucoup de choses ont changé dans le discours de l'UICN. On parle enfin d'adaptation, c'est très positif, mais on a perdu cinq ans en anathèmes, en discours idéologiques ! "
Monique Trudel pour IEPF
[CMN2008]
Site Internet du Congrès de l'UICN 2008 : section du courant thématique "Un climat neuf pour le changement" (857 hits)
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07/10/24 à 12h30 GMT