La deuxième réunion préparatoire (PreCom 2) du 7 au 8 mars 2011 a établi son ordre du jour sur les quatre objectifs de Rio+20. Mais la question de " l'économie verte " a dominé tous les débats. Le consensus n'a pas été trouvé autour de la définition de la notion. Les pays du pacifique ainsi que le Maroc ont considéré la protection des océans et la lutte contre leur surexploitation (économie bleue) comme faisant partie intégrante de " l'économie verte ". Quant au G77, il a mis plutôt l'accent sur l'aspect social de la notion à savoir la lutte contre la pauvreté, l'annulation de la dette, le droit des Etats à disposer de leurs ressources naturelles et le transfert de nouvelles technologies écologiques vers les pays les moins avancés (PMA), conformément à l'Agenda21. Pour les pays développés, notamment les Etats-Unis et les Etats membres de l'Union européenne (UE), " l'économie verte " doit être définie globalement, de manière à prendre en compte à la fois les exigences des textes existants et celles qu'impose Rio+20 au regard des défis émergents.
Les questions liées au financement et au cadre institutionnel du développement durable sont restées sous-jacentes. Les pays les moins avancés ont insisté sur la nécessité du financement du développement durable par les pays riches comme promis lors des précédentes conférences (Rio en 1992 et Johannesburg en 2002). L'Union européenne a pour sa part défendu l'idée que Rio+20 devrait permettre d'atteindre les " Objectifs du Millénaire pour le développement " adoptés en 2000. Si tous les Etats sont unanimes sur la nécessité d'améliorer le cadre institutionnel du développement durable, ils sont en revanche divisés sur les modalités de cette amélioration. Les divergences à ce sujet dépassent les blocs Nord/Sud. En effet, l'UE propose que le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) soit transformé en agence spécialisée pour le développement durable, alors que les Etats-Unis s'opposent à la création de nouvelle institution. De nombreux pays d'Amérique latine et caraïbe (Groupe de Rio) privilégie la transformation de la Commission du développement durable (CDD) en organe spécialisé et le développement des structures régionales capable de prendre en compte les spécificités. Enfin, le G77 continue de prioriser le renforcement de la Commission du développement durable et de l'ECOSOC.
[PROCESSRIO2012]
07/10/24 à 12h30 GMT