A l'instar de nombreuses autres ONG, et en solidarité avec les millions de personnes touchées par le typhon Haiyan, comme avec toutes les personnes victimes du changement climatique, Oxfam a décidé de se retirer des négociations de la COP 19, qui se déroulent actuellement à Varsovie.
" Varsovie devait être une négociation sur les financements publics pour le climat, c'est un échec ! ", déclare Alexandre Naulot présent sur place pour Oxfam France. " Aucun engagement concret en termes de financements publics n'a été pris, et le Fonds vert est toujours vide. Les populations les plus pauvres vont continuer à souffrir de l'impact du changement climatique ".
De cette conférence, on ne veut pas retenir la tentative de sabordage de la convention-cadre des Nations Unies par nombre de pays riches. Entre les intérêts du secteur des énergies polluantes qui priment sur ceux des citoyennes et citoyens du monde, à l'image du " Sommet du charbon et climat " qui se tient en marge de la conférence, et les pays, comme l'Australie, qui ne semblent pas être disposés à participer sérieusement au processus des Nations Unies, l'intégrité de ces négociations a été de nouveau mise à mal.
La réunion des ministres des Finances n'a amené quasiment rien de concret sur la question des financements et les négociations sur un mécanisme international de réparation des " pertes et dommages " sont restées au point mort face au refus des pays riches de s'engager sur le financement. Varsovie n'a donné lieu à aucune augmentation des réductions des émissions de carbone, ni aucun soutien à l'adaptation avant 2020. Sur ces points, la conférence nous ramène en fait en arrière. Il manque en outre une feuille de route claire vers un accord global et équitable à Paris en 2015.
" Aujourd'hui, la France, en tant que future présidente du sommet de 2015 doit jouer carte sur table. Financer d'ores et déjà l'adaptation doit être sa priorité pour redonner confiance aux pays en développement et relancer les négociations. Un tel engagement implique également qu'elle se fasse leader des financements publics et innovants au profit des populations les plus pauvres ", ajoute Alexandre Naulot.
" Une des premières étapes à franchir est de financer le fonds de l'adaptation ".
[COP19-climat]
07/10/24 à 12h30 GMT