L'intervention d'Anna Maria SMOLINSKA, docteur en droit international, rattachée au Centre de droit international de l'Université Jean Moulin était consacrée aux aspects institutionnels de la gestion internationale de l'eau.
L'intervenante a d'abord rappelé que si l'année 2013 a été proclamée année internationale de coopération dans le domaine de l'eau par l'Assemblée générale des Nations unies, cette coopération concerne non seulement les Etats, mais aussi tous les autres acteurs de la question.
Elle a identifié trois sortes de barrières à une véritable gouvernance globale de l'eau, dont le dépassement serait à la fois nécessaire et délicat: le dépassement de la logique sectorielle; le dépassement de la logique institutionnelle classique avec une coopération encore très limitée entre d'une part les Etats et les organisations internationales gouvernementales et, d'autre part, la société civile; le dépassement de la logique territoriale classique avec la nécessité d'instaurer, au délà des approches locales, régionales et internationales, une institution universelle, compétente dans l'enemble des questions relevant du domaine de l'eau
Nonobstant ces difficultés et le développement exponentiel d'acteurs dans le domaine de l'eau, Mme Smolinska a observé des initiatives de coopération entre tous les acteurs concernés. Toutefois, ces dernières demeurent encore insuffisantes.
[AICDEAU-2013]
07/10/24 à 12h30 GMT