Dix jours après l'entrée en vigueur de l'Accord de Paris sur le climat, des dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus mardi à la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP22) qui a débuté à Marrakech, au Maroc, le 7 novembre.
A cette conférence, les pays cherchent notamment à définir les règles de mise en oeuvre de l'Accord de Paris et à établir un plan viable pour fournir au moins 100 milliards de dollars par an aux pays en développement afin de soutenir l'action climatique.
Une ratification très rapide
L'Accord, qui avait été adopté par les 196 Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en décembre 2015 à Paris, appelle les Etats à lutter contre le changement climatique en visant une limitation de la hausse de la température mondiale bien en dessous de 2 degrés Celsius, et à s'efforcer de ne pas dépasser 1,5 degré Celsius. Il est entré en vigueur le 4 novembre 2016, après un processus de ratification particulièrement rapide.
La Conférence de Marrakech accueille toute une série de réunions et d'évènements, dont le segment de haut niveau auquel participeront les chefs d'Etat et de gouvernement, à l'invitation du Roi du Maroc, Mohammed VI, mardi 15 novembre.
Lors de la première semaine de la COP 22, en parallèle aux négociations entre les parties, une série de journées thématiques sur les forêts, l'eau, les villes, l'énergie et les transports ont souligné le rôle crucial des acteurs non étatiques, qu'il s'agisse des entreprises, des villes et des organisations non gouvernementales, pour mettre en œuvre l'Accord.
Samedi, la Secrétaire exécutive de la CCNUCC, Patricia Espinosa, co-hôte de la COP 22, s'est félicitée que 105 pays ont désormais ratifié l'Accord de Paris. « Cela donne à l'Accord beaucoup de poids et beaucoup de crédibilité », a-t-elle dit lors d'une conférence de presse.
« Cela s'est produit en un temps record », a-t-elle ajouté. « Maintenant, il est d'autant plus urgent de finaliser les éléments qui vont permettre de rendre pleinement opérationnel l'Accord de Paris ».
Une COP de l'action
Le Président de la COP 22, Salaheddine Mezouar, Ministre des affaires étrangères et de la coopération du Maroc, a souligné de son côté un « état d'esprit extrêmement positif, un engagement de tout le monde pour maintenir la dynamique et aider à ce que cette COP 22 soit celle que nous avons tous voulu, une COP de l'action, une COP de l'engagement, une COP qui confirme la détermination de l'ensemble des parties, de l'ensemble de la communauté internationale à poursuivre l'action en faveur du climat ».
M. Mezouar a souligné que les grandes priorités de la Présidence marocaine de la COP 22 étaient de créer un pont entre le monde des négociations et le monde de l'action, d'œuvrer pour que les Etats augmentent leurs engagements nationaux, de focaliser l'attention sur la finance climat et de transformer les initiatives climat lancées à la COP 21 en projets concrets.
Interrogé sur les incertitudes suscitées par l'élection présidentielle américaine, M. Mezouar a déclaré que les participants de la Conférence de Marrakech restaient « confiants » et qu'il fallait « garder le cap » et cette « formidable dynamique ».
Communiqué de l'ONU (876 hits)
07/10/24 à 12h30 GMT