Le Bureau du Comité syndical francophone pour l’éducation et la formation (CSFEF) a mis en exergue la lutte pour promouvoir un enseignement public accessible à toutes et tous et de qualité, ainsi qu’un syndicalisme enseignant vibrant et respecté, lors d’une réunion qui s’est tenu à Dakar au Sénégal du 26 au 28 octobre 2017.
Privatisation et marchandisation de l’éducation
Le Bureau du CSFEF a tout d’abord évalué sa participation à la rencontre de la société civile francophone contre la privatisation et la marchandisation de l’éducation, qui s’est tenue à Dakar du 23 au 26 octobre. Si le Bureau s’est réjoui d’avoir pu échanger avec différents acteurs de la société civile francophone sur le thème de la marchandisation, il a manifesté de vives inquiétudes quant à l’orientation des principes directeurs de droits humains devant permettre aux Etats d’encadrer les écoles privées, et le processus qui régit leur élaboration. Ces principes sont portés par des ONG, avec lesquels l’Internationale de l’Education a de profonds désaccords quant à la stratégie à suivre en vue d’atteindre l’Objectif de développement durable numéro 4.
Situation de l’éducation et du syndicalisme enseignant
Le Bureau a ensuite passé en revue la situation de l’éducation et du syndicalisme enseignant dans les pays francophones, tant en Europe et au Québec que dans les différentes régions du continent africain où la langue française et parlée.
Ainsi, Augustin Tumba Nzuji (FENECO, République démocratique du Congo) a décrit une situation sécuritaire catastrophique en RDC, où les frais scolaires sont en forte hausse dans l’enseignement public. Là où le contexte économique et syndical continue de s’aggraver en Mauritanie et en Algérie, les gouvernements de droit en place tant au Maroc qu’en Tunisie poursuivent leurs politiques de restrictions budgétaires en matière d’éducation. « L’image de l’enseignant ne cesse de s’y dégrader », a averti Slim Ghriss (SGEB, Tunisie).
Étude PASEC 2019
Le Bureau du CSFEF s’est ensuite inquiété de l’évolution des préparations de l’étude du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie (PASEC) 2019, dont une dimension devrait concerner l’évaluation des enseignantes et enseignants dans 15 pays francophones. Le CSFEF, qui espérait y être associé à l’élaboration de l’étude, n’a reçu que de trop rares informations et craint qu’elle soit utilisée par les gouvernements comme prétexte pour radier des milliers d’enseignants contractuels, comme cela a été le cas récemment au Niger.
Source: Internationale de l'Education
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07/10/24 à 12h30 GMT