Par Marie-Josée HOUENOU, Consultante développement durable, juriste environnement, membre de JFDD
Du Jeudi 7 Décembre 2017 au Samedi 9 Décembre 2017, la ville de Nairobi, accueille la « Conférence pour l’Afrique sub-saharienne sur l'Éducation au développement durable : des solutions locales durables pour les villes et les communautés » organisée par l’UNESCO.
L'UNESCO et huit (8) agences des Nations Unies (OIM, FAO, ONU Environnement, UNFPA, ONU-Habitat, HCR, UNICEF et ONU Femmes) organisent cette conférence qui est axée sur le cinquième domaine prioritaire du Programme d’action global (GAP) (GAP5) dans la région Afrique subsaharienne. « Il s'agit d'un élément crucial pour accélérer les solutions durables et intensifier les actions d'EDD au niveau local en Afrique subsaharienne, en tenant compte des priorités régionales en matière de développement durable et des spécificités urbaines dans la région. »
L’Éducation en vue du développement durable (EDD) donne aux individus les moyens de modifier leur manière de penser et d’agir en faveur d’un avenir durable. Elle vise donc à contribuer au changement de comportement en formant des citoyens conscients, responsables et respectueux des autres et de leur environnement, capables de participer à l’action et la prise de décision collective. » Les jeunes sont au cœur de ce changement de comportement. En l’absence de cadre formel et de curricula scolaire, l’EDD s’appuie traditionnellement sur trois principes : savoir, c'est-à-dire avoir une connaissance objective des systèmes et processus concernés, savoir-faire, posséder les techniques, la méthodologie pour approcher le problème, et savoir être, se comporter respectueusement de soi, de son environnement et de la société.
Le concept d’EDD apparait pour la première fois en 1992 lors du « Sommet de la Terre » à Rio. Puis en 2005, le lancement de la Décennie des Nations Unies pour l’Education en vue du Développement Durable (DESD) > 2005-2014 par l’UNESCO, a permis quelques avancées relatives au débat sur l’intégration de l’EDD dans les systèmes nationaux, la promotion des valeurs, le partage d’expérience, le renforcement des capacités des éducateurs ; la mobilisation de divers acteurs dont les medias ect.
Cependant, de nombreux défis demeurent. Les (ODD) adoptés par la communauté mondiale pour les 15 prochaines années prennent en compte l’EDD. La cible 4.7 de l’ODD 4 sur l’éducation porte sur l’EDD et des approches associées telles que l’éducation à la citoyenneté mondiale. L’UNESCO, chef de fil du Programme d’action global pour l’EDD entend donc mettre en place diverses stratégies et approches afin d’atteindre les objectifs d’une EDD de qualité. Si la conférence se focalise sur le cinquième pilier du GAP, c’est donc dans l’optique d’accélérer la recherche de solutions durables et adaptées au contexte sub-saharien. Les villes concentrent déjà la majeure partie des populations. Elles sont donc le lieu idoine pour un changement de comportement. Il est donc « essentiel d’autonomiser et d’accroître la capacité des villes et des communautés à intégrer l’EDD ». Comment y parvenir, tel est l’enjeu de ce pillier du GAP.
Les 4 autres pilliers du GAP concernent : les politiques à l’appui de l’EDD ; transformer les environnements d’apprentissage et de formation ; renforcer les capacités des éducateurs et des formateurs ; autonomiser et mobiliser les jeunes.
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À propos de l'initiative jeunesse
l'’Initiative Jeunesse de lutte contre les changements climatiques’’ a pour objectif de sensibiliser les jeunes francophones aux changements climatiques. Elle permet également de faire connaître les actions et l’engagement de la jeunesse francophone pour lutter contre les changements climatiques sous la forme d’une série d’articles.
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09/12/24 à 11h08 GMT