Inquiet des problematiques des changements climatiques, l’Institut International de l’Eau et de l’Environnement (2iE) a mis en place des initiatives d’études. Ces actions passent aussi par la recherche des impacts des pratiques culturales sur les hydrosystèmes sur le site expérimental du bassin versant de Tougou. De plus, sur le plan climatique, la nécessité de réfléchir urgemment sur l'évaporation est importante et adaptées au contexte local.
Dans cette perspective, nous avons proposé d’estimer l’évaporation via un bac Colorado. La démarche qui a prévalu pour mettre au point cette méthodologie d’estimation s’appuyait sur les travaux de la littérature y compris les travaux de notre laboratoire « Le Laboratoire des Ressource en Eau et de l’Hydrologie 2iE (LEAH) ».
Une telle étude sur un bac Colorado exige une méthodologie adaptée afin d'obtenir des résultats fiables qui pourront ensuite aider les gestionnaires à bien comprendre ce type d’occupation du sol, à mettre en œuvre un bilan opératoire, le tout afin de lutter efficacement contre la dégradation des milieux humides.
Pour cela, notre étude s’est appuyée sur des mesures des différentes composantes du bilan hydrologique, dont l'évaporation, à l’échelle journalière, ceci durant un mois et demi. Afin d’être la plus proche possible du territoire dont elle se veut représentative, cette étude a été effectuée sur le site expérimentale de Tougou dans le bassin versant du Yatenga à Ouagadougou.
Sur le plan méthodologique, cette étude montre que le bac Colorado est l’outil le plus à même de mesurer l'évaporation des étangs. Sur le plan conceptuel, le travail intensif de terrain a conduit à établir une formule empirique du bilan hydrologique, principe basé sur l’équation de continuité que le calcul de l’évaporation a été fait:
E=P- %u25B3
Avec P :la pluie mesurée par la station ;
%u25B3: la variation de stock .
Cette formule peut fournir des estimations fiables de l'évaporation des plans d'eau peu profonds à l'échelle annuelle, mensuelle et journalière en utilisant seulement des données météorologiques facilement accessibles.
Nous pouvons dire qu’il y a une faible corrélation entre les paramètres suivant choisis :
Ce qui ne présage pas que la méthode admet des incertitudes de calcul. Considérant que les paramètres climatologiques agissent de façon simultanée sur l’évaporation, nous pensons qu’une approche globale des paramètres climatologiques corrélés avec l’évaporation donneraient un coefficient de détermination proche de 1.
Pour Médiaterre dossier : [MOGED]
07/10/24 à 12h30 GMT