Le Docteur Kone Inza a abordé la question des bouleversements réguliers des cadres juridiques et institutionnels de la gestion des forêts en Côte d'Ivoire.
Il a d'abord présenté la biodiversité en Côte d'Ivoire, considérée comme un "point chaud de la biodiversité": 4700 espèces de plantes vasculaires sur les 9 000 de la Haute Guinée, 89 espèces endémiques dont 57 menacées (sur la liste rouge de l'IUCN), 232 espèces animales dont 26 rares ou menacées, et 756 espèces d'oiseaux dont 7 menacées.
Il a ensuite présenté le cadre de la gouvernance forestière, qui date de la colonisation avec la création d'aires protégées, mais basées à l'époque sur l'exclusion des communautés locales.
Après les années soixante et l'indépendance, les aires protégées ont été conservées: il existe aujourd'hui 8 parcs nationaux (18 568 km2), et 6 réserves (3396 km2).
Quant aux institutions, elles se sont multipliées: Commission nationale pour l'environnement en 1973 (organe consultatif), Comité interministériel de pilotage et de coordination de la politique forestière en 2001, Office ivoirien des parcs et réserves en 2002.
Il a également présenté le cadre législatif: loi sur l'exercice de la chasse en 1965, Code de l'environnement en 1996, Loi sur la création, la gestion et le financement des parcs et réserves en 2002, qui permet le transfert aux communautés locales de la compétence pour créer des réserves.
Il conclut que l'adoption de lois n'est pas suffisante! En effet, la Côte d'Ivoire reste le pays avec le taux de déforestation le plus élevé du monde: environ 6% par an.
[FFPR2012]
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09/08/24 à 08h48 GMT