Si le changement climatique est une menace réelle pour l’Afrique, il présente aussi une opportunité à saisir, selon une récente publication de la Banque africaine de Développement. En effet, L’Afrique et le climat : une opportunité pour s’adapter et prospérer, explique comment les négociations, qui auront lieu à Paris en décembre, peuvent conduire l’Afrique à saisir l’opportunité de s’engager sur la voie de la croissance verte.
« Le changement climatique est certainement le plus grand défi de notre époque. La COP21 présente une opportunité unique de relever ce défi » a dit Akinwumi Adesina, le Président du Groupe de la Banque africaine de Développement. « La voix de l’Afrique doit impérativement être prise en compte pour que la COP soit un succès. Et elle sera entendue. “
A Paris, lors de la Conférence des Parties (COP21) à la Convention-Cadre des Nations unies sur le Changement Climatique, la Communauté internationale doit finaliser un nouvel accord mondial sur le climat et décider de ses modalités de financement.
L’Afrique est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique, pourtant, elle ne contribue qu’à hauteur de 4% des émissions globales de gaz à effet de serre. Et il est juste que les pays qui sont à l’origine du réchauffement aident l’Afrique à combattre ses effets.
Mais l’Afrique peut aller plus loin. Cette publication nous explique que les défis du changement climatique représentent aussi une opportunité. Les stratégies d’atténuation et d’adaptation au changement climatique ont en effet tout le potentiel pour favoriser la transformation économique dont l’Afrique a tant besoin.
Un modèle de développement résilient au changement climatique et sobre en carbone peut stimuler la croissance, créer des emplois et sortir les populations de la pauvreté. Il peut aussi combler le déficit énergétique qui paralyse l’Afrique : 620 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
Pour saisir cette opportunité, l’Afrique a besoin d’investissements. Cette nouvelle publication explique comment la COP21 doit faire en sorte que les financements parviennent effectivement à transformer tout ce potentiel en réalisations concrètes.
« L’architecture internationale de la finance climatique, telle qu’elle est conçue aujourd’hui, ne bénéficie pas suffisamment aux pays Africains», a dit M. Adesina. « Beaucoup plus doit être fait pour accroitre l’accès de l’Afrique aux financements climatiques”, a-t ’il ajouté.
Les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 afin de soutenir les initiatives d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de ses effets dans les pays en développement. « Pour atteindre cet objectif, les financements doivent être non seulement supérieurs mais aussi prévisibles », selon M. Adesina.
Dans sa publication, la Banque africaine de Développement décrit comment elle envisage d’accroitre ses financements climatiques en investissant ses propres ressources mais aussi en mobilisant de nouvelles sources de financement, qu’elles soient publiques ou privées. Elle y montre également pourquoi une coopération internationale renforcée est cruciale ; elle doit être ambitieuse, efficace et adéquate.
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09/08/24 à 08h48 GMT