Le Plan Climat de la France réaffirme l’objectif de diviser par 4 en 2050 le niveau d’émissions de gaz à effet de serre de 1990. Diviser par 4 nos émissions correspond à 75 % de réduction. Restent 25 % qu’il faudra annuler pour atteindre la neutralité carbone, c’est-à-dire pour atteindre le « Zéro Émission Nette ».
A l’échelle mondiale, l’Agence Internationale de l’Énergie estime que si tous les efforts d’atténuation nécessaires sont menés, il restera tout de même, en 2050, 9 GtéqCO2 (gigatonnes équivalent CO2) à compenser et à séquestrer.
Le solde des émissions qui n’ont pu être évitées à la source devra donc être annulé par un autre moyen pour atteindre la neutralité carbone.
Se pose la question des périmètres de calcul des émissions qui sont pris en compte. Considère-t-on les émissions directes et/ou indirectes ? À ce stade, il faut reconnaître que chaque organisation qui s’annonce neutre en carbone fait ce qu’elle peut, et surtout ce qu’elle veut.
Le terme de neutralité renvoie aussi à une forme d’indifférence et de désintérêt.
Or, quand elle est carbone, la neutralité est un engagement, un investissement pour un avenir plus écologique et solidaire. C’est ce qu’explique Renaud Bettin, en charge du programme Info Compensation Carbone du GERES, dans sa tribune publiée ce 28 août sur le site EURACTIV.
Ce sujet sera aussi débattu dans le cadre d’une session du forum Convergences à Paris, mardi 5/09 à 11h30, avec des représentants de la Ville de Paris, des entreprises BNP Paribas et L’Oréal, de Terra Nova et du GERES.
La neutralité carbone est un objectif clair, net, précis et ambitieux, qui implique une mise en œuvre, à tous les niveaux, dès maintenant, pas en 2050. Alors on s’y met !
Pour en savoir plus : la plateforme Info Compensation Carbone soutenue par l'ADEME et le Ministère de la transition écologique et solidaire.
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09/08/24 à 08h48 GMT