Dans quelle mesure les médias devraient ou pas prendre position par rapport à la notion du développement durable ?

La presse ne doit pas être une presse militante. La Charte française d'engagement des médias du grenelle de l'environnement demande cependant à la presse de relayer le message du gouvernement en matière de développement durable. Cette mission de " communication publique " peut être dangereuse.

Si les autorités conçoivent bien que la presse ne peut pas être le relai de tout ce qu'elles lancent sur le " marché du développement durable ", le modèle de publicité gouvernementale peut être un modèle optimal, faire vivre la presse et faire passer le message à la fois.

Le rôle de la presse est certes d'informer. Mais est-il possible d'informer sans prendre partie ? La question n'est pas simple. La presse est invitée à s'impliquer non seulement comme relais mais aussi comme acteur.

Prendre partie, lorsqu'on est journaliste n'est pas problématique. Mais militer c'est autre chose, puisque cela implique de faire de l'information orientée.

Toutefois, les médias ont pu participer à la lutte contre un certain nombre des maux de la société : le SIDA, l'alcoolisme, le tabagisme. Il faudrait donc peut être que les médias franchissent le pas de message en matière du développement durable, puisque l'avenir de l'humanité en dépend.

Il serait important de sensibiliser les journalistes à l'ensemble des problématiques environnementales pour que ceux-ci ne deviennent pas les victimes de la communication soit des activistes, soit des entreprises, soit des Etats.