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Concertation francophone à Rio sur la gouvernance



  • La concertation des experts francophones du 18 juin à l'Hôtel Windsor Barra, a permis d'approfondir avec une quarantaine de délégués les questions qui avaient été abordées plus rapidement dans les événements parallèles : Forêts,  Économie verte, Gouvernance du développement durable dans l'espace francophone.

    Kiri Tounao (IEPF) a présenté l'étude sur les Profils nationaux de la Gouvernance du développement durable. Cette étude  a été réalisée avec le soutien de l'Institut de l'énergie et de l'environnement (IEPF) sous la direction du professeur Villeneuve de la Chaire en éco-conseil de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Elle est constituée de 56 fiches réalisées pour chacun des 56 Etat membres, basées sur les indicateurs de développement durable : indice de processus démocratique, indicateur de développement humain, produit intérieur brut par habitant, empreinte écologique, indice gini, émission de gaz à effet de serre par habitant, surface d'espaces naturels protégés, taux d'accroissement démographique.

    Sur le plan des processus ont été considérés : Le cadre institutionnel national, la coordination stratégique, l'intégration entre les paliers supra et infra nationaux, la prise en compte des parties prenantes, le suivi et l'évaluation continue, le renforcement de capacité des autorités et des parties prenantes. Les faits relatés dans les fiches ont été validés par les États.

    Le croisement entre l'IDH et empreinte écologique démontre par exemple que les plus éloignés de la durabilité sont les plus pauvres avec un faible indice de développement humain et les plus riches du fait de leur forte empreinte écologique.

    Cette initiative  de la Francophonie de profils nationaux suscite un intérêt notamment des pays africains anglophones.

    Pour la gouvernance locale Bruno Charles Vice-Président du Grand Lyon a expliqué la façon dont il a mené le plan climat de Lyon. En partant du diagnostic que la collectivité émet directement seulement 5% des émissions du territoire, et que ses politiques impactent à hauteur de 20%, il faut donc entraîner l'ensemble de la société pour attaquer les 75% restant. Pour entraîner l'ensemble des acteurs il a été nécessaire de faire envisager par les acteurs économiques les risques et les opportunités de la question climatique, mais aussi de prendre conscience que le prix croissant de l'énergie fera progresser la précarité énergétique et donc va faire progresser la pauvreté.

    Sur le plan financier la finance carbone, les certificats d'économie d'énergie, ne sont pas suffisants et les taux des banques sont trop élevés. Ce constat a permis d'initier un partenariat avec la BPCE pour combiner les taux plus faibles et de plus long terme des banques mutualistes et les couvertures de risques que peuvent apporter la collectivité. C'est dans ce sens qu'un partenariat international est proposé à Rio.
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