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Participation de la Société civile au Dialogue Europe-Afrique : réflexion et propositions de la Plateforme Portugaise des ONGD.



  • NB :Traduction française par la Plateforme ONGD Portugal.


    La Plateforme Portugaise des ONGD aécrit et présenté un document au Secrétaire d'État des Affaires Étrangères et de la Coopération avant sa participation aux réunions à Accra (réunion ministériel et réunion du Troika UA-UE) en précisant l'importance et la légitimité de la participation de la Société civile au Sommetde Lisbonne qui aura lieu em décembre 2007.NB :Traduction française de la Plateforme ONGD Portugal.

    Depuis le Sommet du Caire, le contexte international et régional - dans lesquelles les questions du développement sont immergées - a beaucoup changé, aussi bien au niveau économique, politique ou social. Les croissantes interdépendances au niveau international, la création de l'Union Africaine, l'Elargissement de l'Union Européenne, les Objectifsdu Millénaire pour le Développement et l'attention donnée aux stratégies de réduction de la pauvreté et de la dette, entre autres facteurs, illustrent l'existence d'un encadrement nouveau pour le dialogue politique entre l'Afrique et l'Europe.

    La Présidence Portugaise de l'Union Européenne, en attribuant une grande importance au Dialogue Euro-Africain et recherchant qu'il soit plus englobant en ce qui concerne thématiques et plus inclusif en ce qui concerne les intervenants, est une excellente opportunité pour que les OSC réfléchissent aux accomplissements du passé, aux difficultés et opportunités actuelles, ainsi bien qu'aux défis futurs.

    Vu ces antécédents, ainsi que les processus précédentes d'analyse et débat sur l'avenir des relations entre l'Europe et l'Afrique, la Plateforme Portugaise des ONGD, en collaboration avec autres organisations et institutions européennes et africaines, est en train de travailler dans l'organisation d'unForum de la Société civile pour le Dialogue Europe-Afrique, qui se réalisera en novembre de cette année à Lisbonne. Cet évènement est envisagé comme un instrument d'analyse politique et d'approfondissement des engagements mutuels, cherchant à ouvrir et élargir les perspectives du dialogueentre l'Europe et l'Afrique et à contribuer à un dialogue amélioré, tant en ce qui concerne la qualité que l'efficacité, en garantissant à une mise en oeuvre réelle et effective des principes clé qui devraient guider les relations de tous les acteurs qui influencent le dialogue au développement, comme l'appropriation, le partenariat, l'inovation et l'intégrité.

    Perspectives et Institutionnalisation du dialogue - Aspects généraux

    En ce qui concerne la participation de la société civile dans la construction et dans la mise en oeuvre des partenariats entre l'Afrique et l'Europe, la Plateforme Portugaise des ONGD souligne quelques idées, forces et principes de base, que nous croyons qui devront apparaître transversalement dans la définition d'une Stratégie conjointe,des « clusters » et des partenariats identifiés, incluant les formats d'architecture institutionnelle à partir de laquelle la stratégie sera mise en oeuvre :

    * Les entités régionales et internationales doivent assurer des fora appropriés de participation des ONG et d'autres acteurs de la société civile, à différents niveaux, incluant le sous-régional et local, tant dans la phase de conceptuelle que dans la phase de mise en oeuvre de la relation stratégiqueentre les deux continents - évitant la création d'espaces de légitimation de décisions qui aient été prises préalablement ou des consultations limitées, soit par son format soit à cause du temps et des moyens disponibles.

    * En ce qui concerne le processus de surveillance et de préparation des réunions d'évaluation et de suivi d'une Stratégie conjointe, il faut assurer - à l'intérieur du dessin de l'architecture institutionnelle - des conditions pour que la participation soit réalisée en temps utile, ce qui implique communiquer rapidement toute les informations et ladocumentation importante pour un suivi approprié des processus, pour que les OSC puisse avoir temps suffisant pour se préparer. Ces conditions, étant particulièrement importants pour les OSC d'Afrique, pour lesquelles le processus de « feedback » entre les structures de base et les réseaux de représentation nationale/régionale, peut être plus retardé en comparaison avec leurs congénères européens.

    * Aux principaux moments politiques - comme c'est le cas des Sommets intercontinentaux - ainsi qu'aux rencontres intergouvernementaux liées à ces processus - il faut assurer qu'il y a des espaces réels de participation des organisations de la société civile, de manière à garantir une participation utile et importante de ces acteurs dans les futures orientations des relations entre l'Europe et l'Afrique.

    *Étudier et évaluer les mécanismes de relation et de consultation avec la société civile qui ont été créés dans des processus semblables, de manière à identifier les meilleures pratiques qui puissent être répliqués, en les ajustant au contexte politique et culturel des partenaires et continents.

    *Élaborer, dans un processus colaborative et ouvert, des critères transparents pour la participation de la société civile à ces processus, à différents niveaux. Créer/développer les conditions minimes pour que cette participation soit effective tant au niveau régional qu'au niveau sous-régional et local. Un des formats pourra être mise en oeuvre via la création de groupes thématiques séparés par des « clusters » /partenariats.

    * Reconnaître et soutenir la participation de la société civile pas seulement aux processus de surveillance, mais aussi - au niveau d'intérvention - en tant que partenaire dans la mise en oeuvre des stratégies. Dans cet encadrement, il faut fomenter la création de réponses destinées à améliorer lamise en oeuvre des partenariats stratégiques - au contexte le plus vaste d'accomplissement des objectifs de développement définis, entre autres, pendant le Sommet du Millénaire.

    Propositions de participation au contexte du Sommet de Lisbonne

    En faisant attention aux points précédents et en soulignant le fait que la Stratégie Conjointe Europe-Afrique se caractérise par une orientation pour partenariats centrés aux populations et de dialogue continu, le Sommet de Lisbonne représente un moment unique pour donner une impulsion concrète à cette affirmation, en étantl'occasion pour les décideurs politiques présents de démontrer un engagement réel et une cohérence immédiate entre le discours et la pratique.

    La participation de la société civile aux procédures officielles et à des Sommets au niveau international est une réalité déjà « institutionnalisée » dans plusieurs espaces et contextes, notamment dans le système des Nations Unies -, dont les résultats ont apporté tendanciellement d'importants bénéfices, notamment en ce qui concerne une plus grande richesse de la procédure donnée par une circulation dynamique d'idées entre les différentes parties engagées dans les questions du développement. La création d'un espace de dialogue dans le contexte du récent Sommet UE-Amérique Latine de Vienne est unautre exemple positif d'ouverture des processus formels à autres acteurs.

    Par contre, la non-participation de la société civile pourra apporter une image négative sur le processus, particulièrement par le fait de précédemment celui-ci avoir focalisé des aspects de participation de la société civile, tant dans le processus d'élaboration d'une stratégie conjointe et d'un plan d'action (même avec les limitations qui à plusieurs reprises ont été soulignées concernant ce point), que dans le contenu des propositions présentées.

    Ainsi, la Plateforme Portugaise des ONGD croit qu'il est fondamental de garantir la participation des acteurs non-état dans le processus du Sommet Europe-Afrique de décembre proche et en soutenant et en renforçant toutes les diligences qui puissent être faites dans ce sens par la Présidence Portugaise de l'Union européenne près de leur contrepartie dans ce processus.

    En ce qui concerne le format, on privilégie un abordage thématique pendant le Sommet, en permettant des discussions et des débats de contenu sur certaines des matières qui représentent le « pilier » de cette Stratégie Conjointe, tels comme les questions de gouvernation, de commerce, de paix et desécurité, etc.

    Beaucoup d'Organisations de la société civile ont accompagné de près ces questions, élaborant des analyses et suggérant des recommandations à plusieurs niveaux, incluant le niveau politique, dont le contenu certainement pourra représenter une plus-value pour toute discussion qui puisse être réalisée sur ces matières.

    Reconnaissant aussi la diversité de contributions, fruit de la multiple facéte de la société civile - tant en Europe qu'en Afrique et pour éviter la dilution des principaux messages que ces analyses apportent concernant une vision sur l'avenir des relations Europe-Afrique, on suggère que des espaces formels d'informations et de partage où ces idées puissent être communiquées aux décideurs politiques d'Europe et d'Afrique puissent être structurés.

    Nous croyons que les résultats du Forum de la Société civile pour que le Dialogue Europe-Afrique puissent contribuer positivement dans la construction de ce processus de dialogue et de partenariat, entre tous les agents intéressés au développement d'une relation plus juste et équilibrée entre les deux continents,soit basé sur des concepts clés tels comme le développement, les partenariats et l'ownership.

    Ce Forum prévoit la participation équilibrée entre des représentants de la société civile d'Afrique et d'Europe et, simultanément, la création d'un espace de confluence de diverses processus et de partenariats Europe-Afrique déjà existants. À ce Forum on débattera une vision sur le processus de dialogue dans son contexte le plus vaste, mais aussi questions plus spécifiques liées au développement, au commerce, aux migrations, à la gouvernance et à la coopération.

    Ce processus résultera dans une déclaration politique conjointe, renforcée par des recommandations concrètes - dirigé non seulement aux décideurs politiques mais aussi, introspectivement, aux OSC. Le Sommet sera, donc, un espace et une occasion unique pour que lesa deux représentants de la Société civile, des deux continents, présentent, au nom des Organisations présentes au Forum, la vision sur le présent et l'avenir de cette relation, en suggérant manières et mécanismes pour son renforcement.

    C'est dans ce sens que nous voulons, encore une fois, faire ressortir l'importance d'assurer une participation effective des acteurs nonétat - et y comprises, les OSC représentées dans ce Forum de novembre - dont les contenus et les participants seront le réflexe de plusieurs initiatives réalisées dans de différents espaces et coordonnés par différents acteurs, mais tous guidés pour le même chemin de, à travers un dialogue renforcé, fortifier les liaisons entre les sociétés européennes et africaines et, ainsi, contribuer à un développement où tous gagnent.

    NB :Traduction française par la Plateforme ONGD Portugal.


    [SAE2007]
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