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Forum de la Société Civile Euro-Africaine (Lisbonne, du 15 au 17 Novembre 2007) : Recommandations des Ateliers.



  • Le Partenariat Stratégique Afrique-UE : Une stratégie conjointe.


    ATELIER 1 : ÉCONOMIE, COMMERCE ET INTÉGRATION RÉGIONALE

    ATELIER 2 : GOUVERNANCE ET RESPONSABILITÉ PARTAGÉE

    ATELIER 3 : PARTENARIAT ET DEVELÓPPEMENT

    ATELIER 4 : MIGRATION ET DÉVELOPPEMENT



    ATELIER 1 :ÉCONOMIE, COMMERCE ET INTÉGRATION RÉGIONALE

    Les représentants des OSC africaines et européennes concernés par l'impact du commerce et de l'investissement sur les populations pauvres, se sont rencontrés à Lisbonne du 15 au 17 novembre 2007, pour repenser leur rôle dans la mise en place d'un partenariat centré sur les populations d''Afrique et d'Europe. Le Contexte Le sommet des Chefs d'Etat sur la stratégie conjointe de l'Afrique-UE qui se tiendra en Décembre, ainsi que les négociations en cours sur les Accords de libre-échange (Accords de partenariat Économique) représentent une importante opportunité d'influence des OSC, pour demander une responsabilisation des gouvernements sur l'ensemble du processus.

    Le projet de texte actuel présenté à la réunion ministérielle de Troïka de l'Afrique-UE du 31 octobre représente une fiction politique, manquant une vraie vision / projet pour les deux continents Certains principes centraux del'Accord de COTONOU, ayant une valeur légale obligatoire, ne sont pas mentionnés dans cette stratégie. Nous notons avec inquiétude que plusieurs instruments lies à l'Aide, au Commerce et à l'Investissement sont en phase de négociation et que ceux-ci seront conclus en dehors du cadre de la stratégie conjointe de l'Afrique-UE. Cesnouveaux accords n'incluent pas dans les droits des personnes notamment en ce qui concerne les droits environnementaux, économiques, sociaux et culturels. Ainsi, les investissements des industries extractives, entraine un déplacement des populations, causant non seulement une perte de souverainetésur les ressources locales mais aussi une perte de vies, situation aggravé par le fait quelles gouvernements africains concernés ont une emprise limitée sur les compagnies étrangères responsables.

    Compte tenus de ces observations, nousémettons les recommandations suivantes :

    Les FTA ne devraient pasêtre vus comme des instruments destinés a favoriser l'intégration ou le développement soutenable en Afrique. La stratégie conjointe devrait investir sur deux niveaux différents et complémentaires de l'intégration spécifiquement en ce qui concerne l'intégration continentale par l'Union Africaine et les Communautés Economiques Régionales, tout en respectant les initiatives locales.

    Étant donné l'impact des APE sur le futur de l'Afrique, nous suggérons l'adoption de politiques publiques favorisant le Droit à l'Alimentation et la Souveraineté Alimentaire. L'Afrique doit avoir la capacité de défendre ses droits, par exemple, contre les produits subventionnés en provenanced'Europe, utilisant pour ce faire des instruments juridiques appropriés.

    Les OSC doivent repenser des concepts comme partenariat : identifier, par l'étude de pratiques concrètes, les sources et cas d'inégalité et explorer la mise en place d'indicateurs de partenariat « égal ».

    La stratégie n'inclut aucune action de l'UE en ce qui concerne la cohérence des politiques,. Celle-ci doit appliquer le principe de cohérence des politiques de développement.

    L'AIDE pour le Commerce ne devrait pasêtre employée comme une conditionnalité de l'aide au développement et ne représente pas une logique saine pour l'aide au développement.

    Les investissements doiventêtre conçus comme un soutient aux initiatives de développement durable d'où la nécessité d'appliquer et respecter les critères de transparence dans leur mise en place et leur gestion. Les investissements ne doivent pas être une cause de déplacement des personnes, encore moins générer despertes de vies.

    Le rôle des OSC / ONG Si les accords APE sont conclus et signés, les OSC doivent assurer un contrôle de leur mise en place, analysant par ailleurs leur éventuel impact négatif, et exigeant systématiquement à l'UE des preuves de leur impact positif soutenable sur la vie des populations concernées. De plus, les OSC doivent surveiller le large éventail des relations globales envisagées et garantir que la Stratégie soit pro-pauvre, responsabiliser les gouvernements quant à la mise en place réels de ces deux principes clés : participation et réduction de la pauvreté.

    Les OSC en Afrique et en Europe doivent s'engagerà observer et défier les inégalités par le partage structuré d'information.

    [SAE2007]
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