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PNUE : il faut réduire de 60% les émissions de CO2 pour limiter la hausse des températures



  • A une semaine de la conférence des parties à la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques (CCNUCC), à Cancun (Mexique), le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) rappelle que pour maintenir l'augmentation des températures mondiales sous la barre des deux degrés Celsius, les Etats doivent réduire les émissions de gaz à effets de serre de 60%.

    « J'encourage toutes les parties à tenir leurs engagements nationaux en matière d'atténuation du changement climatique, de faire avancer les négociations et d'accentuer les efforts sur le terrain pour réduire les émissions. Il n'y a pas de temps à perdre. En comblant le fossé qui existe entre les projections scientifiques et les ambitions nationales actuelles, nous pouvons saisir l'occasion d'inaugurer une nouvelle ère de prospérité dont les particularités seraient de faibles émissions de carbone et un développement durable pour tous », a déclaré le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

    Selon un rapport du PNUE, pour maintenir les températures mondiales et réduire les effets du changement climatique, il faudrait que les émissions cumulées des gaz à effet de serre ne dépassent pas 44 gigatonnes de CO2. Or, affirme le rapport, si rien n'est fait pour réduire davantage les gaz à effet de serre, les émissions mondiales annuelles pourraient atteindre 56 gigatonnes de CO2 d'ici à 2020.

    Cependant, selon les experts du PNUE, l'application des engagements pris lors du Sommet de Copenhague en 2009 ramènerait l'émission mondiale annuelle de CO2 à 49 gigatonnes d'ici à 2020. « Cela laisse un écart d'environ 5 gigatonnes de CO2, soit une lacune qui pourrait être comblée par une hausse des ambitions des pays développés et en voie de développement et par des politiques visant toute une série de polluants, comme le méthane provenant des déchets », a indiqué le Secrétaire général adjoint de l'ONU et Directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner.

    « La réunion de l'ONU à Copenhague pourrait être davantage considérée comme un succès, si tous les engagements, toutes les intentions et tous les financements promis, y compris celui de soutenir pleinement les engagements des pays en voie de développement, sont remplis », a-t-il ajouté.

    Selon lui, « il existe un fossé non négligeable entre la science et le niveau des ambitions nationales actuelles. Mais ce que montre surtout ce rapport c'est que les options actuellement sur la table des négociations peuvent nous amener à parcourir près de 60% du chemin. C'est une bonne première étape ».

    Pour la Secrétaire exécutif de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), Christiana Figueres, « le rapport souligne à la fois la faisabilité de la réduction des émissions et l'importance de la coopération internationale pour relever le niveau actuel des engagements qui est trop faible ».

    A Cancun, les gouvernements auront besoin « à la fois de réaffirmer les engagements qu'ils ont pris à Copenhague et de travailler rapidement pour se mettre d'accord sur les moyens afin de réduire les émissions de façon à ce que l'augmentation globale des températures reste sous la barre des deux degrés Celsius », a-t-elle ajouté.

     

    [COP16-climat] 

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