La troisième session a porté sur "l'OME : acte de naissance de la démocratie environnementale ".
Selon Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats il faut encourager les jeunes à participer à des structures qui peuvent les représenter. Le modèle de l'OIT est à cet égard intéressant. Elle fait observer que ce sont les gouvernements qui prennent les décisions à l'OIT tout en prenant en compte les propositions des organisations représentatives.
Comment seront entendues les ONG sans pouvoir de lobbying dans la nouvelle OME ? A cette question qui lui a été posée, elle a répondu que c'est une question difficile dans la mesure où la démocratie directe est difficile à gérer au niveau européen et international. Toutefois, il faut continuer à encourager les participations de la société civile.
Pierre André de Chalendar, Président-Directeur général de Saint-Gobain a fait remarquer que les jeunes ont un rôle fondamental à jouer et qu'ils s'impliquent de plus en plus dans les questions environnementales.
Pour le sénateur Ronan Dantec, l'enjeu de l'OME est de sauver la planète avant toute chose mais aussi d'organiser un dialogue entre les Etats au sein de l'ONU. La gouvernance de l'OME posera la question de l'intégration des collectivités territoriales et des ONG à la prise de décision. L'ensemble des acteurs non étatiques doivent être en mesure de travailler ensemble sur un point d'équilibre sur des questions qu'ils pourront proposer aux Etats.
Pour Yves Leterme, secrétaire général adjoint de l'OCDE, l'efficacité d'une politique dépend de l'implication de la société civile et des citoyens eux-mêmes. C'est le rôle essentiel des pouvoirs infra-nationaux et des pouvoirs locaux.
Pour Jacques Pélissard, Président de l'association des maires de France, ce sont les actions des maires qui permettent de conserver la qualité de l'environnement. Les habitants doivent s'approprier les actions en matière environnementale comme le tri sélectif par exemple. Il note que les actions ne se limitent pas au niveau de chaque commune, qu'il y a 36000 communes en France et que tous les maires doivent travailler ensemble. Dès 2007, une Charte des maires de France pour l'environnement avait d'ailleurs été adoptée . Il fait remarquer que la société civile incorpore les collectivités territoriales dans le langage onusien et que la démarche de l'OME est essentielle.
Le Directeur général de l'Agence française pour le développement (AFD), Dov Zerah, a précisé que l'aide publique au développement reposait sur trois piliers que sont :
1. La pauvreté
2. La lutte contre les changements climatiques
3. La question sociale suite aux événements du printemps arabe
Il a noté que l'AFD est la seule institution qui prête directement aux collectivités territoriales sans garantie de l'Etat et qu'elle est très impliquée dans la mise en place de villes durables. Dans les pays en développement, il est essentiel, pour lui, que la société civile fasse bouger les choses en se mobilisant. L'AFD est dans une relation étroite avec les collectivités et les ONG.
[PROCESSRIO2012]
06/05/24 à 12h32 GMT