Les acteurs impliqués dans le programme d'Education relative à l'eau, l'assainissement et l'hygiène basée sur les valeurs (Ereah-Bv) se sont retrouvés, hier, à Dakar pour passer en revue les réalisations. L'idée est d'actualiser l'approche pour améliorer la fourniture des services sociaux de base.

Pour le programme d'Education relative à l'eau, l'assainissement et l'hygiène basée sur les valeurs (Ereah-Bv), l'heure est à l'évaluation. Evaluer et examiner les contraintes et acquis du programme, mais aussi et surtout élaborer une nouvelle stratégie pour consolider l'approche mise en place. La rencontre d'hier, qui a regroupé des représentants des ministres d'Afrique francophone et les points focaux dudit programme, s'inscrit justement dans cette démarche.
Organisée par le Bureau régional pour l'Afrique francophone du programme Eva (Eau pour les villes africaines), elle se veut avant tout un cadre d'échanges et de partage d'expériences. Le programme, lancé dans le but d'assurer l'accès à l'eau potable, à un système d'assainissement adéquat et une connaissance des bonnes pratiques d'hygiène, met un accent particulier sur l'éducation.

Le mode opératoire consiste à élaborer des outils pédagogiques pour la mise en oeuvre d'une politique éducative relative à l'eau basée sur les valeurs dans les établissements scolaires. Le but recherché est d'une importance capitale : impulser un changement de comportements chez les tout-petits.
"Tout le monde doit prendre conscience de la nature précaire des ressources hydriques. Et nous pensons que les enfants sont le meilleur moyen de promouvoir un changement positif d'attitudes et de comportements concernant l'eau et l'assainissement à tous les niveaux de la société ", a expliqué Dr. Serigne Mansour Tall, le chargé de Programmes Sénégal et Cap-Vert de l'Onu-Habitat. Il a indiqué que si, dans le passé, les pratiques de gestion des ressources en eau étaient centrées sur l'offre, ce n'est presque plus le cas. " Aujourd'hui, les enjeux sont énormes et il faut travailler à la fois sur l'offre et la demande ", a insisté l'expert onusien, soulignant la nécessité d'apporter des réponses aux changements sociaux, économiques et politiques actuels pour permettre, a-t-il dit, aux villes africaines d'être des pôles de créativité et de bien-être qui promeuvent des innovations, afin de booster le secteur économique.

Le programme Ereah-Bv résulte de la demande, en 2000, d'un Conseil ministériel comprenant des pays impliqués dans le programme Eva de Onu-Habitat. Son principe de base est " la promotion de l'excellence et le développement harmonieux de l'individu, afin de stimuler une réussite synoptique de l'apprenant, en accord avec son milieu et ses valeurs ".

Abdoulaye DIALLO

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