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Accélération de l'action climatique pour des transports bas carbone



  • Les dirigeants du secteur du transport durable, qui catalysent la transformation nécessaire aux côtés des gouvernements pour faire face au changement climatique, se sont réunis le samedi 12 novembre à la COP22 pour l'événement du Programme de l’Action mondiale pour le climat (AMC) sur les transports. Ils démontreront comment les progrès réalisés au sein de quinze initiatives de référence, qui couvrent tous les modes de transport et plus de 100 pays, indiquent que la lutte contre les émissions provenant des transports est à la fois possible et rentable. Les initiatives de transport prises depuis la COP21 comprennent :

    • La Global Fuel Economy Initiative (GFEI), qui soutient 40 pays supplémentaires dans la réalisation des bénéfices financiers et de CO2 provenant de l’efficacité accrue des carburants pour véhicules.
    • Le Airport Carbon Accreditation Scheme compte désormais 173 aéroports certifiés dans le monde, dont 26 aéroports déjà neutres en carbone. 36% des passagers passent maintenant par un aéroport certifié.
    • L'initiative MobiliseYourCity a obtenu un financement de 35 millions d'euros au cours des 12 derniers mois et saisit l’occasion de la COP22 pour annoncer la mise en place de Plans de mobilité urbaine durable au Maroc et au Cameroun.

    Les transports sont déjà responsables d'un quart des émissions de gaz à effet de serre relatives à l'énergie. Sans aucune mesure perturbatrice, il est prévu que les émissions causées par les transports augmentent de 7,7 Gt à environ 15 Gt d'ici 2050.

    Il s'agit d'un problème global: pour 45% des pays, le transport est la principale source d'émissions relative à l'énergie, et il s’agit de la deuxième source sur le reste des secteurs. Le transport, par conséquent, doit être un élément clé de toute solution efficace au changement climatique.

    Les débats dans le domaine de l'action des transports dans le cadre du programme d'action mondial pour le climat de la COP22 à Marrakech indiquent que la lutte contre les émissions dues aux transports est non seulement possible, mais qu’il existe des solutions durables et rentables.

    « Le secteur des transports a bien commencé, en donnant l'exemple et en menant l'élaboration du programme d'action mondiale pour le climat. Les quinze initiatives de transport menées par des acteurs non étatiques, dont les progrès sont communiqués à Marrakech, ont une portée et une ampleur telles qu'ils sont en bonne voie pour déclencher une transformation d’envergure du secteur des transports, comme l'exige l'Accord de Paris », a déclaré Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, de l'énergie et des affaires maritimes, en charge des Relations internationales sur le climat de la France.

    « Les initiatives des acteurs non étatiques en matière de transport sont essentielles pour une mise en œuvre réussie des contributions déterminées au niveau national soumises par plus de 160 pays à l'occasion de la COP21 à Paris. Ces initiatives, en créant une nouvelle réalité sur le terrain, favorisent la compréhension populaire et le soutien à l'action climatique qui, à son tour, est le moteur de l’ambition des gouvernements de lutter contre le changement climatique », a déclaré Dr Hakima El Haïté, ministre chargée de l’environnement et Championne pour le climat du Maroc.

    « Pour une région en pleine croissance comme l'Afrique, qui est fortement touchée par le changement climatique, nous avons besoin de solutions de transport adéquates aux besoins locaux et à un coût abordable. Ces solutions doivent appuyer le développement économique et social, fournir l'accès à la mobilité et créer une valeur ajoutée au niveau local. Au travers de la nouvelle Association africaine pour un transport routier durable lancée par le Maroc ici à la COP22, nous souhaitons partager nos expériences, activer le développement d’autoroutes résilientes et intelligentes et le déploiement de la mobilité électrique au Maroc et au-delà », a déclaré Mohamed Boussaid, ministre des Transports du Maroc.

    Une série de mesures à gains rapides à mettre en œuvre avant 2020 a été proposée pour optimiser la contribution des transports à l'atténuation d’ici 2020. Le secteur s'emploie également à obtenir un large consensus au sujet d'une Macro feuille de route mondiale commune, échelonnée et adéquate aux niveaux régionaux, pour intégrer et guider la transformation de l'ensemble du secteur.

    « Le développement de la Macro feuille de route mondiale nous permet d'engager des entités à la fois publiques et privées dans un dialogue sur la façon de répondre à un besoin croissant de mobilité et de transports, tout en réduisant considérablement les émissions de gaz à effet de serre », a déclaré Cornie Huizenga, Secrétaire générale du Partenariat pour un transport bas carbone et durable (SLoCaT, selon le sigle en anglais) et cofondatrice du Processus de Paris sur la mobilité et le climat (PPMC).

    La Macro feuille de route mondiale proposée peut fournir aux gouvernements un cadre politique directeur et permettre de donner confiance aux acteurs du secteur des transports. Elle vise à catalyser l'innovation et l'investissement du secteur privé dans les transports bas carbone.

    Les débats au sujet des transports lors de la COP22 ont conclu qu'il est maintenant nécessaire d'intensifier les mesures en faveur des transports durables de manière considérable. Ce n'est qu'en travaillant ensemble que les acteurs étatiques et non étatiques peuvent élaborer et mettre en œuvre des mesures significatives qui soutiennent la mise en œuvre de l'Accord de Paris.

    « Une action efficace dans le domaine des transports bas carbone ne peut être menée uniquement par des considérations d’ordre climatique. Les transports ne sont véritablement durables que si, en plus de les décarboner, nous contribuons aussi de façon significative à la réalisation des Objectifs de développement durable, notamment dans les domaines de la sécurité routière, de la qualité de l'air, de la santé et de l’accès pour tous, y compris pour les groupes défavorisés », a déclaré Paula Caballero, Directrice, programme climatique, Institut des ressources mondiales, et l'une des architectes du cadre des Objectifs de développement durable

    À propos du Programme de l’action mondiale pour le climat

    Les deux Championnes de haut niveau pour le climat ont élaboré un programme détaillé visant à stimuler la coopération entre les gouvernements, les villes, les entreprises, les investisseurs et les citoyens afin de réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre et d'aider les pays vulnérables à s'adapter aux impacts climatiques et à se construire un avenir durable fondé sur les énergies propres. Le Programme de l’Action mondiale pour le climat est un soutien essentiel et un catalyseur à la mise en œuvre rapide et effective de l'Accord de Paris sur les changements climatiques.

    Quelques mots des Championnes

    « Un an après la COP21, la forte dynamique de l’action climat continue de se renforcer. Alors que nous nous réunissons à Marrakech, le temps est venu de commencer à faire le point sur ce qui a été accompli au cours de l’année passée.

    Pour être en harmonie avec les objectifs à long terme, tous les acteurs devront collaborer, pas seulement pour atteindre les objectifs nationaux des NDC, mais pour les dépasser et combler le fossé des émissions. Cette urgence devrait tous nous guider vers une accélération des efforts immédiats et la mise en œuvre de mesures ambitieuses. Nous devons identifier les options politiques concrètes et les outils que nous devrons mobiliser à court terme.

    Les données scientifiques sont claires : la voie qui mène à l’atteinte des objectifs à long terme doit nous amener à une culmination des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020. C’est un défi, et nous en sommes encore loin.

    Selon les tendances actuelles, nous serons en 2030 entre 11 et 14 gigatonnes au-dessus des valeurs compatibles avec l’Accord de Paris. Le but de ces journées thématiques à la COP22 est de renforcer tous les efforts et de les faire passer au niveau supérieur pour pouvoir rester dans le champ de nos objectifs, à savoir rester bien en-dessous de la limite des 2°C et si possible des 1.5°C, accroître les capacités en adaptation et résilience, et réorienter les flux financiers. Il est de notre responsabilité, en tant que championnes, de faire le lien entre le monde réel et le processus de la COP. Les dirigeants politiques du monde entier devraient écouter et s’inspirer des solutions que nous avons à portée de main. »

    Hakima El Haite, Maroc, et Laurence Tubiana, France, Championnes de haut-niveau pour le climat

    Communiqué de la COP22

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    [CdP22-climat]

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