Malgré la multiplicité d’inconvénients, de dangers et de fatalités engendrés par la propagation mondiale de la COVID-19, des retombées environnementales positives ont été observées depuis le début de la pandémie. La réduction du nombre d’automobiles sur les routes, du nombre de vols internationaux ainsi que l’activité minimale de certains secteurs tels que la construction et la sphère industrielle ont contribué à une nouvelle réalité écologique. D’une part, la perturbation de ces activités économiques habituelles ont généré une baisse globale des émissions de carbone de 5%, comparé au taux d’émission total de l’année 2019. D’autre part, le pourcentage de la demande d’électricité en Europe a baissé d’environ 14% depuis le début du confinement. En France, cette demande a diminué de 15%. La baisse de la demande en électricité a occasionné la diminution de la quantité de charbon et de gaz normalement utilisés pour produire cette électricité. En conséquence, les émissions de CO2 liées à l’utilisation de ces deux matériaux ont chuté de 39% en Europe.
De plus, depuis le dernier mois, le taux de demande en énergie solaire et éolienne a augmenté de 23% en Europe, grâce à la température favorable de l’été qui approche et la multiplication d’installations solaires et éoliennes récentes. En France, la demande en électricité solaire et éolienne a augmenté d’un point en pourcentage depuis 30 jours. En effet, la demande est maintenant à un taux de 9%, contrairement à 8% en 2019. Certains pays tels que le Danemark et l’Estonie ont vu une plus grande hausse. Au Danemark, ce taux de demande a atteint 65% depuis les 30 derniers jours, alors qu’il n’était qu’à 57% en 2019. En Estonie, ce taux est passé de 8% à 33%. Toutefois, il est important de noter qu’aucune étude n’a encore établi de lien causal direct entre la baisse de la demande en électricité provenant de sources traditionnelles (charbon et gaz) due à la COVID-19 et l’augmentation de l’approvisionnement énergétique venant du vent et du soleil.
En conclusion, cette dépêche fait simplement état d’une nouvelle situation de fait en Europe qu’il faudra observer et analyser de plus près dans les mois à venir, afin de déterminer l’impact environnemental à long terme de la baisse des émissions de CO2 en raison de la COVID-19, ainsi que la popularité soudaine de l’énergie éolienne et solaire.
Sources : Mariecor Agravante, INHABITAT, « COVID-19 and its effects on the environment » (April 20th 2020) ; Dave Jones, CarbonBrief, « Analysis : Coronavirus has cut CO2 from Europe’s electricity system by 39% » (April 29th 2020).
Source photographique : Sishir Panthi, <https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Air_Pollution.jpg>
12/12/24 à 10h17 GMT