Le programme a eu un impact significatif : pour 100 hectares de forêt tropicale, entre 12 et 15 hectares auraient été déboisés si les transferts économiques n’avaient pas eu lieu.
Néanmoins, en dépit de cette additionnalité significative, on observe des déboisements dans les parcelles intégrées au programme. Un programme de type PSE ne peut à lui seul mettre fin au déboisement dans les zones forestières soumises à une forte pression.
Les paiements pour services environnementaux (PSE) sont des transferts économiques, en monnaie courante ou en espèces, entre l’utilisateur d’un service écosystémique et son fournisseur. Ce transfert économique se fait par le biais d’un contrat signé entre les parties, qui conditionne le transfert au respect de clauses contractuelles spécifiques. Ces clauses font en particulier référence aux indicateurs environnementaux qui doivent être respectés par le fournisseur pour que l’utilisateur effectue le paiement : état de l’écosystème — turbidité de l’eau, populations animales… — ou modes de gestion — pratiques agroécologiques, reforestation.
Cette nature contractuelle, qui conditionne le transfert économique aux clauses environnementales et doit aboutir à une solution efficiente, explique l’utilisation croissante des PSE comme outils pour la conservation des écosystèmes, mais aussi comme leviers pour le développement rural. Les PSE peuvent cibler un grand nombre de services écosystémiques, dont la régulation hydrologique, la capture du carbone ou une combinaison de services liés à des pratiques spécifiques d’usage des terres pour la conservation des écosystèmes dans des paysages multifonctionnels.
Lire la suite de l'article du Cirad (696 hits)
01/10/24 à 07h35 GMT