La conférence des Nations Unies sur le changement climatique de Marrakech s'est ouverte aujourd'hui, à peine trois jours après l'entrée en vigueur de l'Accord de Paris sur le climat.
Au cours de la cérémonie d'ouverture, le ministre marocain des Affaires étrangères nouvellement élu Président de la COP22, M. Salaheddine Mezouar, a souligné la volonté de son pays à accueillir une conférence qui démontre l'engagement de l'Afrique dans son ensemble à contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique. "Cela met en évidence la volonté de l'Afrique de prendre son destin en main, de réduire sa vulnérabilité et de renforcer sa résilience", a-t-il déclaré.
M. Mezouar s'est référé à la dynamique qui se construit autour du monde. Il a également reconnu que l'Accord de Paris ne met pas encore le monde sur la voie de l'objectif de la hausse maximale de la température de 1.5 à 2 degrés, comme convenu par la communauté internationale à Paris l'an dernier.
En s'adressant aux délégations, il a ajouté: "Je voudrais vous inviter à une ambition sans précédent dans vos engagements au cours des onze prochains jours. L'opinion publique mondiale doit percevoir ce changement. Il faut qu'il s'opère à tous les niveaux, des projets locaux à ceux qui traversent les frontières, et qu'il crée de véritables partenariats avantageux pour tous".
Salaheddine Mezouar, en compagnie de Ségolène Royal, ministre française de l'Environnement et présidente de la conférence climat des Nations Unies de l'an dernier, a distribué des lampes solaires à tous les délégués présents en plénière, en tant que symbole de la transition vers les technologies propres, essentielle à la réalisation des objectifs de l'Accord de Paris. Les délégués les ont ensuite allumées, pour démontrer leur solidarité.
Dans son allocution liminaire, Patricia Espinosa, Secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques a insisté sur le fait que bien que l'entrée en vigueur de l'Accord de Paris soit une occasion à célébrer, il s'agit aussi d'un rappel opportun du niveau élevé des attentes auxquelles le processus doit maintenant satisfaire.
"La réalisation des objectifs et des ambitions de l'Accord de Paris n'est pas garantie. Nous avons entrepris un effort pour changer le cours de deux siècles de développement carboné intensif. La culmination des émissions mondiales est urgente, tout comme la construction de sociétés bien plus résilientes au climat."
Mme Espinosa a souligné 5 domaines clés, au sein desquels le travail a besoin d'avancer, notamment:
"Notre travail ici à Marrakech doit refléter notre nouvelle réalité. Aucun politicien, aucun citoyen, aucun chef d'entreprise ou investisseur ne peut douter que la transformation vers des sociétés et des économies à faibles émissions et résilientes ne fasse l’objet de la détermination absolue de la communauté internationale", a déclaré Mme Espinosa.
01/10/24 à 07h35 GMT