Longtemps considérée comme une alternative lointaine, l’énergie solaire change la donne dans les pays en développement, de plus en plus nombreux à se tourner vers cette source d’énergie propre et renouvelable dans le but d’améliorer l’accès à l’électricité et de respecter leurs objectifs d’atténuation du changement climatique.
L’année 2015 illustre clairement cette évolution : pour la première fois, les sources d’énergie renouvelable ont supplanté le charbon en termes de puissance cumulée installée dans le monde. En effet, 153 gigawatts (GW) supplémentaires ont été produits — un record absolu — grâce aux énergies renouvelables, l’énergie solaire photovoltaïque (mini-réseaux et panneaux solaires de toiture) assurant pratiquement un tiers de ces capacités ajoutées (49 GW), selon l’Agence internationale de l’énergie.
Autrement dit, l’an dernier, près de 500 000 panneaux solaires (a) ont été installés chaque jour dans le monde. Et ce chiffre est voué à grossir : de fait, les capacités électriques mondiales produites à partir d’énergies renouvelables devraient augmenter de 42 % (soit 825 GW) d’ici 2021 et le solaire y contribuera largement.
Le Maroc, où se réunissent cette semaine pour la COP22 experts du climat et décideurs du monde entier, incarne parfaitement cette dynamique. En début d’année, le roi Mohammed VI a inauguré la première unité du plus gros complexe solaire à concentration jamais construit dans le monde, grâce au soutien de la Banque mondiale, des Fonds d’investissement climatiques (CIF) (a) et d’autres partenaires. Quand elle sera totalement opérationnelle, cette centrale produira suffisamment d’énergie pour alimenter plus d’un million de ménages marocains.
Ce pays d’Afrique du Nord n’est pas le seul à opérer la transition solaire, qui permet aux pays en développement de réduire leur dépendance aux combustibles fossiles comme le charbon et le pétrole et de renforcer la part des ressources renouvelables dans leur bouquet énergétique.
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01/10/24 à 07h35 GMT