Le deuxième jour de l'édition 2016 du Forum politique de haut niveau sur le développement durable (FPHN) s'est poursuivi, le matin, avec deux tables rondes ayant rapport avec le thème de la réunion "Veiller à ce que personne ne soit laissé derrière". Les participants y ont abordé "La sécurité alimentaire et l'agriculture durable, la lutte contre le changement climatique, la durabilité des océans et des écosystèmes terrestres – adoption d'une approche intégrée" et "La création de sociétés pacifiques et plus inclusives et l'autonomisation des femmes et des filles". L'après-midi, un débat a eu lieu sur le thème "Interface science-politique: idées, vues et solutions nouvelles".
LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET L'AGRICULTURE DURABLE, LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE, LA DURABILITÉ DES OCÉANS ET DES ÉCOSYSTÈMES TERRESTRES – ADOPTION D'UNE APPROCHE INTÉGRÉE
Sven Jürgenson, représentant permanent de l'Estonie auprès de l'ONU et vice-président du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), a présidé cette session.
Le modérateur Ronald Jumeau, ambassadeur pour les questions de changements climatiques et des petits États insulaires en développement, Seychelles, a déclaré qu'aucun de l'ensemble des objectifs de développement durable (ODD) ne saurait être concrétisé avec succès à travers une approche cloisonnée.
La conférencière Deborah Fulton, Comité de la sécurité alimentaire mondiale, a parlé des efforts de son organisation visant à inclure les voix de ceux qui sont les moins entendus, comme les pêcheurs, les paysans sans terre et les pauvres des villes. Soulignant que les producteurs de produits alimentaires représentent la majorité des affamés de la planète, la conférencière Evelyn Nguleka, World Farmers’ Organization, a mis en exergue le rôle de l'innovation technologique et la nécessité d'assurer aux agriculteurs une nutrition adéquate et l'accès aux marchés.
Soulignant que "ne laisser personne derrière" ne doit pas être seulement un slogan, la conférencière Omoyemen Lucia Odigie-Emmanuel, Centre de recherche sur les droits de l'homme et le changement climatique, a appelé à la mise en place d'une plate-forme unique permettant à toutes les parties prenantes de se rencontrer et de travailler ensemble.
Le conférencier Jake Rice, Fisheries and Oceans Canada, a appelé à une réactivité "à l'échelle de la Terre", intégrant la gestion des terres et des océans, et a plaidé contre "la prolifération des démarches compartimentées".
Au cours du débat qui a suivi, l'ITALIE a appelé à l'octroi d'une plus grande attention à la situation humanitaire des jeunes dans le monde agricole. Le Groupe des parties prenantes sur les personnes âgées a exprimé sa préoccupation quant à l'absence d'indicateurs applicables à la malnutrition chez les personnes âgées dans l'ODD 2 (faim zéro). Le délégué des MALDIVES, parlant au nom de l'Alliance des petits États insulaires (AOSIS), a appelé à investir dans un réseau alimentaire intelligent face au changement climatique, ainsi qu'au respect des engagements internationaux en faveur de la lutte contre le changement climatique. Le délégué des COLLECTIVITES LOCALES a appelé à l'établissement de liens entre le FPHN et le processus HABITAT III. Un représentant des personnes handicapées a demandé l'inclusion des besoins particuliers des personnes handicapées dans les stratégies nationales et celles des institutions de l'ONU.
[...]
Lire la suite sur le Bulletin des Négociations de la Terre
Article reproduit avec l'accord de l'IISD
Pour en savoir plus (627 hits)
09/08/24 à 08h48 GMT