Territoires et ressources humaines.
85ème séminaire de l’Observatoire International de Prospective Régionale (O.I.P.R.)
Amphi B, 9h30-17h45
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
21, rue de la Montagne St Geneviève, 75005 Paris
(Métro Maubert-Mutualité, R.E.R. St. Michel)
Jeudi 8 novembre 2007
Résumé. La mobilisation locale et régionale des ressources humaines dans le contexte de la montée de l’économie de l’intelligence et l’exigence de compétitivité des économies territoriales.
Les formes de blocage au développement qui peuvent résulter d’un manque de disponibilité de ressources humaines dans une logique d’économie territoriale très concurrentielle et les méthodes pour y remédier dans le court, moyen et long terme.
Nous assistons aujourd’hui à un effet de convergence entre trois facteurs majeurs.
1) L’immersion complète et totale du système productif dans les logiques de l’économie globale mondialisée. Cela se traduit, pour les territoires, par la nécessité d’accompagner leur tissu économique et industriel, et faire des territoires des supports actifs des acteurs économiques de façon à élever le niveau de compétitivité des territoires. Après les SPL, Systèmes Productif Locaux nous avons connu les Pôles de Compétitivités, les deux problématiques n’étant d’ailleurs pas articulées, ce qui risque de provoquer des effets pervers : sur le mode de territoires à deux vitesses.
2) La révolution démographique, révolution silencieuse s’il en est, qui se traduit dès maintenant et sur une période de 10/15 ans par un renouvellement massif de la population active, la génération nombreuse du baby boom des années cinquante/soixante laissant progressivement la place (à regret sans doute..) aux classes d’âges moins nombreuses nées dans les années soixante dix quatre-vingt.
L’allongement de la période requise pour accéder à la retraite ne représente à cet égard qu’un effet secondaire de retardement. Le basculement intergénérationnel aura bien lieu, et il n’est pas sans conséquence sur les couples offre /demande d’emplois. Les jeunes d’aujourd’hui sont mieux formés, conséquence de la politique Chevènement des années 80, plus mobiles, ils n’hésitent pas à quitter le territoire familiale pour aller vers les territoires qu’ils perçoivent comme ayant un avenir, plus réactif, ils acceptent de changer de métier, ils sont « mobiles dans leur tête ». Ils savent qu’ils doivent se débrouiller par eux-mêmes, que le travail ne leur sera pas servi sur un plateau. Mais en même temps, des savoir-faire disparaissent, l’éthique du travail, qui est une valeur qui remonte du fond des âges, risque de se perdre devant les facilités plus ou moins factices des modes de vie actuels
3) Le développement durable qui signifie, dans ce domaine, le désir de vivre bien et mieux, de moins accumuler les biens de consommation, mais de jouir plus et mieux de la vie. Les jeunes notamment n’acceptent plus des métiers dans lesquels ils ont l’impression que leurs compétences, leurs aspirations personnelles ne sont pas satisfaites. Cela concerne notamment les femmes, longtemps employées, dans l’industrie notamment, dans des activités de simple exécution, mal payées et pénibles. La notion de qualité de la vie dans la sphère de travail est vécue comme une donnée essentielle, car les actifs entendent s’épanouir dans leur vie sociale et professionnelle, et non pas seulement « gagner leur vie ».Ce phénomène à des conséquence sur les lieux de vie professionnels, que l’on souhaite agréables, non inducteur de pathologies médicales, avec des implications dans la relation habitat-travail: les salariés n’acceptent plus de perdre des heures en déplacement contraints ni d’aller au travail dans des équipements collectifs de transports stressants et oppressants, facteur qui joue contre les très grandes villes.
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