Renforcement de la formation des professionnels aux économies d’énergie dans le bâtiment :
500 000 logements isolés par an, c’est près de 75 000 emplois
Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, et Sylvia Pinel, ministre du Logement et de l’Égalité des territoires, ont tenu une table ronde de la filière bâtiment et signé la convention sur la formation des professionnels du secteur aux économies d’énergie (FEEBAT).
Les ministres ont souhaité pouvoir échanger avec les acteurs d’un secteur stratégique pour la transition écologique et dans la bataille pour l’emploi, afin de recueillir leurs attentes et de les mobiliser autour de leur objectif : accélérer les travaux de rénovation énergétique.
Le Plan de rénovation énergétique de l’habitat ambitionne un rythme de rénovation de 500 000 logements par an d’ici à 2017. Il vise à faire diminuer de 38 % la consommation d’énergie dans le secteur du bâtiment à horizon 2020 et réduire les factures d’énergie qui pèsent lourdement sur le pouvoir d’achat des Français. L’un des volets de ce plan porte sur la montée en compétence des professionnels, car il est nécessaire d’accompagner la transition écologique dans le secteur du bâtiment.
La convention signée mercredi 30 avril renforce le programme de formation aux économies d’énergie des artisans et entreprises du bâtiment pour la période 2014-2017. Avec ce nouvel engagement, 25 000 professionnels pourront se former chaque année entre 2014 et 2017.
En renforçant un savoir-faire professionnel de qualité et en développant des emplois nouveaux, durables et non délocalisables, ces formations et le développement de l’apprentissage sont des indispensables pour que le Plan de rénovation énergétique de l’habitat atteigne son objectif de 500 000 logements rénovés par an d’ici à 2017. Pleinement opérationnel depuis septembre 2013, ce plan comporte des aides financières (nouvelles primes et subvention pour les familles les plus modestes) qui ont été considérablement renforcées. Avec le soutien des collectivités, au premier rang desquelles les régions, les familles modestes voient le montant de leurs travaux (dans une enveloppe de 15 000 euros) pris en charge par les aides publiques jusqu’à 80 %, voire parfois 100 %.
Avec près de 44 % de la consommation d’énergie de notre pays, le bâtiment est le secteur économique le plus énergivore. Il génère 123 millions de tonnes de CO2 par an, soit près du quart des émissions nationales de gaz à effet de serre. La facture annuelle de chauffage représente environ 900 € en moyenne par ménage, avec de grandes disparités : de 250 € pour une maison « basse consommation » à plus de 2 500 € pour une maison mal isolée. Les économies d'énergie sont l'un des axes prioritaires de la transition énergétique, pour plus de pouvoir d'achat des ménages, plus de compétitivité des entreprises, plus d’innovation et de création d'activité économique.
Source : Ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'énergie.
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