La mauvaise nouvelle pour la Commission du Bassin du Lac Tchad a été annoncée le 5 avril 2018, par Amy Ambatobe, ministre congolais de l'Environnement et du Développement durable, s'exprimant devant le parlement. "Le gouvernement congolais est opposé au projet international de transférer l'eau de la rivière Oubangi, affluent du fleuve Congo, qui arrose le nord de la République démocratique du Congo (RDC), vers le lac Tchad pour compenser son assèchement", a-t-il affirmé alors que se tient en Suisse depuis le 7 avril 2018, sous les auspices des Nations unies, une réunion de haut niveau sur la faisabilité du projet Transqua, visant à faire transférer des eaux de la rivière Oubangui vers le Lac Tchad qui subit un terrible assèchement.
Le Congo redoute que l'effectivité de projet imaginé en 1982 par une firme italienne affecte l'environnement et perturbe l'approvisionnement en eau dans le nord du pays où est situé l'Oubangui. Même si la situation du Lac Tchad est préoccupante. Le lac ayant en effet, perdu 90% de sa superficie en 40 ans du fait non seulement des changements climatiques mais en raison d'une gestion exécrable de ses ressources naturelle. La RDC craint que par une gestion abusive, ce soit l'Oubangui qui subisse dans quelques années les infortunes du Lac Tchad.
Le projet de creuser un canal de 2500 km depuis la RDC, à travers la Centrafrique, jusqu'au lac d'eau douce, porté aujourdh'ui par le CBLT ne devrait pas être implémenté sous peu. A croire l'enthousiasme soulevée au sein de l'Assemblée nationale congolaise après le passage du ministre Amy Ambatobe.
19/11/24 à 15h53 GMT