Lors de leur récente rencontre mensuelle, la société civile forces vives de la RDC ( SVFV-RDC), coordination provinciale a fait un constat amer sur l’évaluation du gouvernement congolais en matière sociale. Ce constat fait suite à la publication du 27 mars 2018 de la même organisation ou il s’est avéré que la gratuité qui est le levier important pour l’universalisation de l’éducation au Congo n’est pas encore effective.
Cette situation entrave la scolarisation universelle au Congo. Les enfants issus des familles pauvres sont chassés de l’école, faute de non-paiement de frais scolaire. Conséquence, ils n’accomplissent qu’environ 70% du nombre de jours de classe. En outre, ces enfants qui ne sont pas en règle avec les frais n’ont même pas le droit de connaitre les résultats de fin de trimestre et leurs parents ne peuvent en aucun cas signer leurs bulletins. La qualité de l’enseignement continue à baisser davantage suite également aux mauvaises conditions sociales et de travail des enseignants.
Ledit rapport est axé autour de sept points dont l’éducation, la santé, l’environnement sain, le salaire des agents de l’état, le logement de la population, l’électricité ainsi que l’eau potable. Pour le droit à la santé et à la sécurité alimentaire garanti par l’article 45 de la constitution, la scfv-rdc note la mauvaise gestion des structures hospitalières, le non accès aux soins médicaux, la surfacturation des soins de santé, la séquestration des accouchées et leurs bébés pour défaut de paiement, le délabrement des morgues et les grèves des professionnels de la santé en septembre et octobre 2017.
Invoquant le salaire des agents de l’état, la scfv-rdc constate le maigre salaire des agents de l’état qui a perdu 40% du pouvoir d’achat suite à la dévaluation du franc congolais face au dollar américain; elle constate également la non mécanisation soit le non-paiement de milliers de nouvelles unités (non mécanisés) et le non payés (mécanisés mais non payés) dans le secteur de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel (epsp).
Quant au droit au logement décent garanti par l’article 48 de la constitution, le constat fait par la scfv est que plusieurs agents de l’état, par défaut de paiement sont soit des sous-logés, soit ils sont chassés des logements, et il manque également une politique des logements sociaux.
09/12/24 à 13h08 GMT