L’accès aux services énergétiques, notamment modernes, constitue un véritable vecteur de croissance économique et de développement social.(ODD numéro 7) . Or, bien que le continent africain enregistre une croissance économique régulière depuis dix ans, près d’un africain sur deux n’a toujours pas accès à l’électricité. Dans le contexte des changements climatiques, une alternative aux énergies fossiles ou traditionnelles semble nécessaire afin que le déficit énergétique ne soit pas un frein au développement.
D’autant plus que les besoins énergétiques vont s’accroitre d’une part, avec la poussée démographique estimée, selon la banque africaine de développement, "à près de 2,5 milliards d’africains à l’horizon 2050, et d’autre part avec l’émergence économique.
Aussi, reste-t-il beaucoup d’efforts à accomplir pour améliorer l’accès des africains à l’énergie, tout en atténuant les risques environnementaux et sociaux liés au changement climatique, afin d’assurer un développement durable."
Eclairer l'Afrique pour se développer ? Comment ?
C'est la question à laquelle l'ADEME, Agence de l'Environnement et de la Maitrise de l'Energie a voulu répondre.
Pour elle et ses experts invités lors d'une activité sur le Pavillon francophone durant la COP23, l'éclairage public est une source d'activité économique. Mais le coût d'accès et d'entretien de l'éléctricté est souvent très élévé .
L'expansion démographique et géographique des villes africaines rendrait nécessaire des technologies efficaces. L'évenement a donc permis de mettre en exergue les bonnes pratiques et l'impact sociétal bénéfique de l'éclairage public à travers des exemples concrets (Cameroun , Sénégal, Niger ...). A titre d'exemple, l'initiative LUCI , Lighting Urban Community International fut présentée.
tout comme le projet Suna Design.
Pour éclairer l'Afrique , Madame Malthilde Bord Laurans, responsable de la Division Energie de l'AFD, a défini les perspectives de l'AFD afin de soutenir un éclairage source de développement. Trois idées principales sont ressorties : "l'innnovation technologique et l'emergence de nouveaux modèles d'affaires; la necessité de partager les charges entre état, collectivités locales et populations ; le soutien à de nouvelles initiatives."
En plus d'éclairer l'Afrique , peut être faudra t-il mettre en avant une stratégie pluridisciplinaire afin de toucher et d'impliquer le citoyen qu'il soit en zone rural ou en zone urbaine.
Par Marie Josée Houénou, Consultante Projets Développement durable, juriste de l'environnement, membre JFDD
Source
-Bureau sous-règional pour l'Afrique de l'ouest " Etude sur l'économie verte en Afrique de l'ouest": Renforcement des capacités des pays ouest-africains en économie verte pour l’atténuation des changements climatiques ECA-WA/ADHOC/2013/01 ; page 11
-http://www.eurogroupconsulting.fr/actualites/publications/notes-analyse/lenergie-en-afrique-horizon-2050
-Site internet de la Banque Africaine de Développement : http://www.afdb.org/fr/about-us/organisational-structure/complexes/infrastructure-regional-integration/energy-environment-and-climate-change-department-onec/
- Evenements IFDD, COP 23, 10 novembre 2017
À propos de l'initiative jeunesse
L'initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques a pour objectif de sensibiliser les jeunes francophones aux changements climatiques. Elle permet également de faire connaître les actions et l’engagement de la jeunesse francophone pour lutter contre les changements climatiques sous la forme d’une série d’articles.
[IJLCCC] [CdP23-climat]
04/09/24 à 08h48 GMT