L’Intersyndicale Nationale de l’Enseignement primaire secondaire public (EPSP) déclare la fin de la structure montée de toutes pièces par le gouvernement sortant pour représenter les enseignants de la République Démocratique du Congo.
Dans une Déclaration faite à la Mutuelle de Santé des Enseignants de l’EPSP (MESP), le samedi 23 février 2019, les syndicats d’enseignants les plus représentatifs de la RDC, réunis au sein du consortium, ont déclaré la fin de l’existence de la structure dénommée « Intersyndicale » telle que créée pour les besoins de la cause. Avec l’avènement d’une nouvelle ère, elle doit disparaître pour lui céder la place.
Ces syndicats l’ont déclaré à la fin de leur message adressé au président élu de la RDC, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, afin qu’il reconnaisse les syndicats les plus représentatifs comme seules organisations compétentes pour parler au nom des enseignants de la RDC.
Paraphrasant le discours d’investiture du nouveau Chef de l’Etat, les syndicats se sont montrés intéressés par la bonne volonté exprimée par celui-ci d’appliquer la gratuité de l’enseignement. Ils restent disposés à contribuer aux échanges qu’il va initier avec les différents syndicats socioprofessionnels pour trouver des solutions idoines aux problèmes du personnel de l’éducation.
Dans leur message, qui sera transmis officiellement au prochain gouvernement aussitôt qu’il sera formé, ils ont souligné les points essentiels des revendications du personnel de l’éducation à savoir :
- La prise en compte de 250 000 enseignants en situation de non-paiement de salaires ;
- La situation des soins de santé de qualité à accorder à travers la mutuelle de santé des enseignants de l’EPSP, mutuelle gérée par les enseignants ici représentés ; cette mutuelle devra couvrir tout le pays ;
- Les indemnités de logement, les frais de transport, les allocations de fin de carrière ainsi que la pension de la retraite qui ne sont pas octroyés aux bénéficiaires ;
- La prise en compte de la transposition des grades mettant fin au caractère journalier du métier d’enseignant ;
- Les arriérés des salaires non payés pourtant déjà liquidés par le gouvernement congolais ;
- La prise en compte de la gratuité scolaire tant attendue sur tout le territoire national…
L’Intersyndicale Nationale de l’EPSP n’a pas manqué de mettre en exergue le besoin urgent de formaliser le dialogue social « gagnant-gagnant » qui va permettre de traiter en tête à tête tous les problèmes qui concernent le personnel de l’éducation de la RDC.
Salem SEDI
04/09/24 à 08h48 GMT