Dans un article en date du 2 juillet, Francetv sport a publié une interview réalisée avec Mael Besson, responsable sport au WWF France, à propos du lien entre environnement et sport aujourd’hui. Selon Mael Besson le sujet de l’environnement est devenu incontournable pour les acteurs du sport en France.
De plus en plus de personnes issues du monde du sport prennent des actions. Toutefois, ces initiatives sont disparates et peu coordonnées. Certains complexes sportifs ont adopté des programmes de respect de l’environnement très globaux, d’autres se sont concentrées sur un élément et l’ont poussé le plus loin possible. Selon Mael Besson, cette prise de conscience chez les acteurs du sport existe en raison de la prise de conscience initiale du public. Désormais, le succès d’un événement sportif ne se fait plus seulement en raison du respect des règles et de l’adversaire, mais également si l’empreinte écologique est acceptable.
La question de l’empreinte écologique du sport se pose de plus en plus régulièrement. En 2019, il avait été calculé que chaque supporter se rendant à un match organisé sous l’égide de l’UEFA, générait en moyenne 0,8 kg de détritus. Au total et par année, cela correspond à 750 000 tonnes de détritus. Le public a bien pris conscience de l’existence de ce type de phénomène. L’UEFA est de plus en plus scrutée dans ses choix. Sa décision d’organiser la finale de l’édition 2019 de la Ligue Europa entre l’équipe d’Arsenal et de Chelsea, toutes deux localisées à Londres, à Baku en Azerbaïdjan fut très critiquée. Il a été calculé que les quelque 12 000 supporters britanniques qui ont fait le déplacement ont généré près de 5 600 tonnes de CO2. Dans la même lignée, l’organisation de l’euro 2020 de football (depuis décalé en 2021) dans 12 villes de 12 pays différents fut chez certains très mal accueillie.
Cela est toutefois un sujet à débat. Daniel Cohn-Bendit, une figure historique de l’écologie en France et en Allemagne, avait par exemple pris la défense de l’Euro 2020. Il avait fustigé ce type de pensée écologiste puisqu’elle remettait en cause selon lui l’existence de grandes compétitions sportives. Selon Daniel Cohn-Bendit : « Ce n’est pas là qu’il faut porter le combat ».
Il est estimé en France que près de 2,5 millions d’événements sportifs sont organisés chaque année, chacun à son coût écologique et ses efforts à faire pour le diminuer. Pelouse moins demandeuse en eau à Monaco, cuves permettant de récupérer l’eau de pluie au Stade de Nice ou encore panneaux photovoltaïques sur le toit du stade de Saint-Etienne, le monde du football et plus largement du sport a les moyens ainsi qu’un rôle à jouer dans la lutte contre le changement climatique.
Illustration : Thomas Serer sur Unslpash
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04/09/24 à 08h48 GMT