Près de 100 représentants de mouvements populaires et d'organisations de la société civile indienne ont condamné l'arrestation, la déportation et la répression de groupes de manifestants intervenus dans le cadre de la cinquième édition du Forum mondial de l'eau (World Water Forum), le 16 mars 2009 à Istanbul, Turquie.
Dans une déclaration commune publiée le 18 mars 2009, ces représentants indiens ont fermement condamné " le caractère antidémocratique du Forum mondial de l'eau " et ont invité le Conseil mondial de l'eau " à respecter et à soutenir les droits de tous les citoyens à s'exprimer librement et à manifester pacifiquement ".
Deux militants ont en effet été arrêtés, détenus et ensuite déportés à la suite du déploiement d'une banderole "Non aux barrages à risque" lors de la cérémonie d'ouverture en protestation contre le soutien du Forum mondial de l'eau à la promotion de barrages destructeurs de l'environnement naturel et humain. La police anti-émeutes a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes contre les 150 manifestants pacifiques, pour avoir manifesté leur mécontentement à l'extérieur de la salle de conférence avant la cérémonie d'ouverture.
La déclaration appelle les participants au Forum mondial de l'eau à " envisager des solutions démocratiques, intelligentes et propres " et à " reconnaître le droit à l'eau comme un droit fondamental " qui exclue le recours à la privatisation et la commercialisation de cette ressource, solution considérée comme ayant " d'énormes coûts sociaux et environnementaux ".
Les auteurs de la déclaration estiment également que le Forum mondial de l'eau ne devrait pas être organisé par le Conseil mondial de l'eau, comme c'est le cas actuellement, mais par l'ONU.
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