Lors de la première réunion du Comité préparatoire (PreCom 1) du 17 au 19 mai 2010, les débats ont essentiellement tourné autour des difficultés de la mise en oeuvre des textes existants en matière de développement durable et des défis à relever. Les pays développés et ceux en voie de développement sont divisés sur les causes des lacunes. Selon les pays en voie de développement (PED), la mise en oeuvre des textes existants (Stockholm, Rio, Johannesburg) n'est pas assez efficace parce que les promesses n'ont pas été tenues, notamment par les pays développés de financer les programmes environnementaux et l'aide au développement des PED. Les pays développés ont au contraire mis l'accent sur les efforts déployés en matière d'aide au développement, plus précisément le développement durable.
En revanche, tous les Etats sont d'avis que des efforts doivent être faits pour améliorer la mise en oeuvre des textes existants et aller plus loin en tenant compte des défis actuels. A cet effet, la question de " l'économie verte " et de l'amélioration du " cadre institutionnel du développement durable " ont occupé une place prépondérante dans les débats. Toutefois, il y a eu une divergence profonde concernant la définition et le contenu de " l'économie verte ". Les pays en voie de développement (le G77 plus la Chine) ont défendu l'idée d'une définition précise de la notion, de sorte qu'elle ne devienne pas un prétexte préjudiciable aux piliers économique et social du développement durable. Quant aux pays développés, ils ont milité pour une définition large qui réponde aux spécificités de chaque pays. Concernant la question du " cadre institutionnel du développement durable ", les représentants des Etats sont globalement d'accord qu'il faut procéder au renforcement des institutions de mise en oeuvre, notamment de la Commission du développement durable (CCD) et du Conseil économique et social (ECOSOC).
[PROCESSRIO2012]