Considéré comme le " troisième pilier " manquant à la Communauté internationale afin de rendre plus solide son architecture jusqu'à présent constituée de deux textes fondamentaux, à savoir, la Charte de l'ONU et la Déclaration universelle des droits de l'homme ; le projet de Charte des responsabilités universelles pour lequel Michel Rocard s'est engagé et espère qu'il sera présenté à la Communauté internationale dans le discours de la Conférence Rio + 20, vise à pallier les insuffisances issues du manque de cohésion entre les Nations et faciliter en conséquence, la gestion des interdépendances, aujourd'hui considérée comme la seule méthodologie capable de sauvegarder l'intégrité de la planète.
La Charte est fondée sur l'idée d'une mutualisation de la responsabilité des dommages déjà perceptibles pour la planète. Une telle démarche ne laisse pas de place à la recherche ou à la désignation de responsables, mais se fonde sur l'idée d'un rassemblement de l'ensemble de la Communauté internationale, touchée sans distinction par les conséquences des bouleversements irréversibles que connaît la planète.
Le texte proposé devra nécessairement avoir été réalisé en synthèse d'une éthique internationale universelle. Le document final portera la marque d'une vision convergente et multiple. En 2012, le projet se présente comme étant le résultat des liens qui se sont tissés dans le cadre d'un processus déjà ancré dans le temps. En 1972, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) était initié, vingt années plus tard, au sommet de 1992 était lancé un processus, celui de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) donnant lieu à des rencontres annuelles depuis 1995. Il existe aujourd'hui, une culture mondiale du respect de l'environnement. La promotion de l' " écologie responsable ", partagée dans les années 1950 et 1960 par une partie encore restreinte de la Communauté internationale, est aujourd'hui devenue un enjeu de civilisation mondiale.
[PROCESSRIO2012]
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