Le travail en commission a porté tout d'abord sur la première question : quelles sont les motivations de la transition ? Les défis et les enjeux qui la soutiennent ?
Les intervenants autour de la table ont énuméré un certain nombre de points : les enjeux climatiques, la raréfaction des ressources, la demande croissante en énergie, le gaspillage énergétique, la pauvreté énergétique du continent, la nécessité de garantir l'accès à l'énergie et plus largement de garantir un accès pour tous, de façon durable et au moindre coût, le besoin en investissements du continent, la valorisation des ressources énergétiques pour un mix énergétique optimal.
A la deuxième question, celle de savoir quelles doivent être les caractéristiques du système énergétique à substituer au présent, les membres de la commission ont répondu que le nouveau système devrait répondre aux caractéristiques suivantes : sobriété, efficacité renouvelable, mix énergétique axé sur les énergies renouvelables, développement des réseaux électriques, échange d'énergie abordable et propre, durabilité, solidarité, faible intensité en carbone. Il a été également évoqué la mise en place d'un système décentralisé, l'importance de la gouvernance et de la gouvernance d'intérêt général, la création de revenus pour les populations, et enfin l'optimisation des choix technologiques.
Le troisième point sur lequel la commission devait s'interroger - quelle place ce système devrait accorder aux pays économiquement faible ? - a également été abordé par chacun des membres de la commission. Il ressort des débats, qu'il faut mettre en place des mécanismes (dont subventions) et des financements appropriés (disponibilité des financements), renforcer le soutien et la coopération en matière de transfert de technologies. Le système mis en place devra également renforcer les capacités et la formation et permettre une mutualisation des expériences réussies.
C'est ensuite le 4ème point qui a été abordé qui consiste en la formulation de recommandations réalisables, qui vont au-delà des simples souhaits. Plusieurs propositions de recommandations ont été formulées :
1/ la Francophonie doit accompagner l'intégration les problématiques de maitrise d'énergie dans les politiques nationales.
2/ Il faut développer des financements souples pour réaliser les projets énergétiques.
3/ La Francophonie doit accompagner les Etats à former et sensibiliser tous les acteurs de la politique énergétique (depuis les décideurs politiques jusqu'au consommateur, en passant pas l'ouvrier qui met en œuvre).
4/ L'engagement politique des Etats doit être beaucoup plus fort et une réglementation efficace propice aux énergies renouvelables doit être mise en place
5/Il faut aider les Etats dans la mise en place d'une réglementation propice à la promotion des énergies renouvelables
6/ Il faut intégrer les banques régionales comme réceptacles de développement énergétiques, qui assureraient la mise à disposition des ressources afin de faciliter la transition.
7/Il faut articuler les services énergétiques durables et les changements climatiques dans la planification du développement local
8 /Les énergies durables doivent être intégrées dans les OMD
9/ La Francophonie doit accompagner les Etats dans la mise en place d'un marché de l'efficacité énergétique
10/ Aider les pays à mettre en place une politique de maitrise de l'énergie en matière énergétique avec des coopérations bilatérales/trilatérales.
11/ Nécessité d'un soutien international pour mettre en place des mécanismes et des financements appropriés, renforcer le soutien et la coopération en matière de transfert de technologies, renforcer les capacités et la formation et permettre une mutualisation des expériences réussies.
Le dernier point abordé en commission est celui portant sur l'impact de cette transition sur les emplois verts et l'économie verte. Il ressort des discussions que :
- les gains liés à l'énergie fossile peuvent être utilisés pour créer de nouveaux emplois
- la transition énergétique pourrait avoir pour conséquence un accroissement des revenus de la population par la création d'emplois nouveaux par exemple
- la compétitivité et de la productivité de tous les systèmes pourraient être améliorée
- la transition favoriserait l'importation de combustible et la sortie de devises
- la transition permettrait l'ouverture de nouvelles filières de formation
- une politique d'économie intégrant les aspects de maitrise d'énergie dans tous les secteurs devraient être favorisée
- la transition favoriserait la transparence et l'efficience au niveau des projets axés et basés sur la notion d'économie verte
- la transition permettrait de réduire la pauvreté et d'améliorer la condition de la femme
Les travaux de la commission seront restitués demain, mardi matin.
[FFPR2012]