Les violences économiques consistent à exercer un contrôle sur la femme en limitant son accès aux ressources économiques comme l’accès à des ressources financières, à l’éducation ou à l’emploi, à des fins d’intimidation ou de menace. En outre, le harcèlement sexuel au travail, en milieu scolaire ou dans l’espace public n’est souvent pas réprimé par la loi.
Violences physiques, sexuelles, psychologiques ou économiques : les violences faites aux femmes revêtent des formes multiples. Elles ont des conséquences importantes et parfois dramatiques sur la santé mentale et physique des victimes.
Ces violences ont pour effet d’accroître l’absentéisme féminin au travail et de limiter la mobilité des femmes, ce qui réduit leur productivité et leurs revenus. Les risques d’agression à l’école favorisent l’abandon scolaire chez les filles, tandis que les femmes, privées de libre arbitre au sein du ménage, ne sont pas en mesure de recourir aux services dont elles ont besoin.
Une épidémie mondiale« La violence envers les femmes et les filles est une épidémie mondiale qui met en péril leur vie et qui a de lourdes conséquences non seulement sur les premières concernées, mais aussi sur leurs enfants et leur communauté. Il est indispensable de lutter contre ce fléau pour pouvoir développer le capital humain des femmes, libérer leur potentiel et accroître leur contribution à la croissance économique », rappelle Quentin Wodon, économiste principal à la Banque mondiale et co-auteur de l’étude.
L’élimination d’ici 2030 de toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles et de toutes les pratiques qui leur sont préjudiciables (comme le mariage des enfants, le mariage précoce ou forcé et les mutilations génitales) figure parmi les cibles des Objectifs de développement durable adoptés par les Nations Unies.
Au-delà de leur valeur intrinsèque, ces deux cibles sont importantes pour la réduction de la pauvreté et de l’inclusion sociale. À l’école, par exemple, la lutte contre le harcèlement sexuel peut améliorer la scolarité des filles et leur niveau d’instruction, et, par conséquent, leur permettre d’accéder à des revenus plus élevés à l’âge adulte.
« Alors que l’existence de lois contre les violences envers les femmes est un premier pas important pour garantir leur protection, cet arsenal juridique est encore très faible dans de nombreux pays », souligne Paula Tavares, spécialiste en droit et en question de genre à la Banque mondiale et co-auteure de l’étude.
Communiqué de la Banque Mondiale
Communiqué de l'ONU
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