(Article de David Thorpe adapté de l’anglais par ENERGIES 2050)
Selon une étude publiée dans le journal Environmental Research Letters en Novembre 2014, un espace plus vaste que l’Union Européenne serait utilisé au niveau mondial pour cultiver de la nourriture dans les villes de plus de 50 000 habitants et en périphérie (jusqu’à 20km), représentant un total de 456 Million d’hectares.
Une autre étude publiée dans le même journal a estimé que les pays allouent une moyenne de 4,8% (cultures irriguées) et 13,3% (eaux de pluies) de leurs surfaces urbaines à la culture de produits alimentaires, mais qu’un taux de 30% serait nécessaire pour satisfaire à la demande actuelle de légumes.
Chacune de ces études montrent le rôle prépondérant joué par l’agriculture urbaine dans la sécurité alimentaire mondiale, fournissant, avec plusieurs récoltes dans l’année, une quantité importante de denrées telles que des légumes, du riz, du maïs, des cannes à sucre… et ce sans compter l’élevage. Les bénéfices sont également visibles en termes d’emploi, d’utilisation plus productive de la terre, de santé physique, de bien-être mental, de retombées économiques, de réduction des émissions de gaz à effet de serre ou encore en termes d’accroissement de la biodiversité. A Adélaïde, en Australie, une centrale de production de 18 0000 Tonnes de compost permet également de recycler les déchets organiques générés dans la ville pour les réutiliser pour l’agriculture urbaine locale.
Dans les pays développés, 23% de l’empreinte écologique d’une personne est liée à la chaine d’approvisionnement en nourriture. Avec l’urbanisation massive à venir dans les prochaines décennies, il est donc grand temps d’exploiter les possibilités offertes par l’agriculture urbaine et de valoriser et protéger les espaces qui y sont consacrés.
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