Extrait du Bulletin des Négociations de la Terre et lien vers le site
(Volume 12 Number 451 – Jeudi 10 décembre 2009)
Le mercredi, la CdP et la CdP/RdP ont tenu des séances plénières. En outre, divers groupes de contacts, ainsi que des consultations informelles se sont réunis pour examiner un éventail de questions, notamment la question d’une vision commune, de l’atténuation, de l’adaptation, du financement et de la technologie dans le cadre de l’AWG-LCA; des réductions des émissions des parties à l’Annexe 1et des sujets divers dans le cadre de l’AWG-KP; ainsi que d’autres questions dans le cadre de l’OSCST et de l’OSMŒ.
Ajournément de la CdP
A cause de l’absence d’un consensus sur la formation d’un groupe de contact sur la question du futur du Protocole de Kyoto dans la CdP, la présidente disait qu'elle n’avait pas d’autre choix que les consultations informelles. Tuvalu, appuyé par l’AOSIS, a argumenté que ce point de l’ordre du jour exige un examen officiel et a proposé l’ajournement de la CdP jusqu’à la résolution de la question. La CdP a été alors ajournée. À la suite des consultations informelles, Hedegaard, présidente de la CdP, a indiqué dans la soirée que les consultations sur la question se poursuivraient et qu'elle ferait rapport à la plénière de la CdP le jeudi matin.
Dans les couloirs
Les couloirs étaient en effervescence, mercredi après-midi, après la séance matinale "intense" de la CdP. La déclaration de Tuvalu, qui demande aux parties de signer, à Copenhague, un nouveau protocole juridiquement contraignant au titre de la Convention, en complément à la version amendée du Protocole de Kyoto, et à examiner cette demande dans un groupe de contact, a été la cause de cette effervescence. De nombreux pays de l’AOSIS, d’Amérique latine et d’Afrique ont apporté leur appui à l’appel de Tuvalu. Cependant, plusieurs autres pays en développement, comme l’Inde et la Chine, ont fait objection à l’idée, craignant de la voir détourner l’attention loin des négociations sur une deuxième période d’engagement pour les parties à l’Annexe I, au titre du Protocole de Kyoto. Ces pays ont souligné la nécessité de se concentrer plutôt sur le résultat de l’AWG-LCA concernant la mise en œuvre de la Convention, que sur l’adoption d’un nouveau protocole.
L’appel de Tuvalu en faveur d’un nouvel instrument juridiquement contraignant a suscité également un grand soutien de la part des représentants de la société civile.
"Les choses commencent vraiment à s’animer", a fait observer un délégué. Cela était également évident dans le fait que des ministres et autres délégués de haut niveau commencent à arriver à Copenhague.
Il y a eu aussi, mardi, d’autres retombées de la fuite du texte danois, certains délégués se demandant qui, du côté danois, avait pris les devants, et plusieurs délégués des pays du Sud prenant exception à la forme autant qu’à la substance. "Ils auraient dû s’engager davantage avec nous" a déclaré un représentant des PMA. "Le groupe qui était au courant de ce document a été trop exclusif et trop partial" a déclaré un autre délégué d’un pays en développement. De nombreux pays industrialisés ont, toutefois, continué de minimiser l’importance du texte, et de la fuite.
Nina Treu, IDDRI, pour l'IEPF
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