Si les émissions de CO2 de l'aviation mondiale ne représentent
qu'environ 2,5 % du total des émissions de gaz à effet de serre, la
croissance rapide du transport aérien justifie un suivi rigoureux de
leur évolution. C'est l'objet de l'étude conduite par la direction
générale de l'aviation civile (DGAC) depuis quelques années et qui
révèle une baisse de 29 % de ces émissions par unité de trafic entre
1990 et 2011.
L'édition 2012 de cette étude (données 2011) regroupe non seulement
les chiffres clés généraux mais aussi des données relatives aux 12
aéroports les plus importants, avec l'objectif de les aider à constituer
les bilans d'émissions de carbone, ainsi que d'autres émissions
polluantes, auxquels ils sont assujettis.
Quelques chiffres clés illustrent le poids du secteur aérien dans les
émissions de CO2 et mettent en évidence les progrès continus du secteur
en matière de lutte contre les émissions polluantes :
- le transport aérien intérieur français est à l'origine de 1,3 %
des émissions de CO2 de la France. Si on inclut les émissions liées au
trafic international, la part du transport aérien est de 6% des
émissions de CO2 ;
- entre 1990 et 2011, le nombre de passagers-kilomètres a augmenté
de 154 % tandis que la croissance des émissions de CO2 a été limitée à
65 %. Il convient de distinguer les émissions liées au trafic intérieur,
en nette diminution (- 23 %) grâce aux gains d'efficacité énergétique
et au report modal au bénéfice du TGV, et les émissions liées au trafic
international, en augmentation de 90 % par rapport à 1990 pour un
trafic en croissance de 206 % en termes de passagers-kilomètres
transportés.
- Le développement du transport aérien s'est accompagné d'une
amélioration continue de son efficacité énergétique : depuis 1990, les
émissions de CO2 par passager-fret- kilomètre ont diminué de 29 %. Une
belle illustration des efforts menés par le secteur et notamment des
progrès technologiques accomplis par l'industrie aéronautique et qui ont
permis en 50 ans de réduire de plus de 70 % la consommation de
carburant des avions et par là même des émissions de CO2.