Paris, le samedi 12 décembre 2015– Après deux semaines de négociations, l’accord obtenu ce jour est faible du point de vue de la solidarité internationale. Si on y trouve des avancées certaines, cela ne permet pas de répondre dès maintenant aux situations vécues par les populations les plus vulnérables.
Si Coordination SUD se satisfait de l’objectif de s’en tenir à 1,5°C de réchauffement, les mécanismes proposés pour y parvenir semblent bien faibles, et sur la base du volontariat pour la plupart. Comment rattraper significativement et rapidement l’écart avec la trajectoire de 3°C qui se dessine avec les contributions nationales actuelles ? Coordination SUD considère que cet accord est une base indispensable, mais qu’il est loin de répondre à bien des questions, pourtant vitales, pour de nombreux pays vulnérables.
Parmi les avancées positives, notons l’inclusion d’un objectif de long terme pour l’atténuation qui ouvre la voie à la sortie des énergies fossiles. Un bilan des engagements sera fait dès 2018, permettant d’accroitre les ambitions initiales, avant l’entrée en vigueur de l’accord en 2020. Enfin, un mécanisme de révision des contributions nationales à la réduction des émissions tous les 5 ans est mis en place, mais il ne sera malheureusement mis en œuvre qu’à partir de 2023, ce qui est bien tard.
Restent toutefois quelques gros points noirs :
En septembre dernier, la communauté internationale sous l’égide des Nations unies a adopté d’ambitieux Objectifs universels pour le développement durable. Ne pas prendre en compte sérieusement dans l’accord de Paris les intérêts des pays les plus vulnérables, c’est en quelque sorte décider qu’ils n’atteindront pas ces objectifs.
Télécharger l'accord de Paris (fr)
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