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XXIVème Assemblée Générale de l’Association Internationale des Maires Francophones


XXIVème Assemblée Générale de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) en prélude au Xe Sommet de la Francophonie

« Rôle et moyens des villes dans le développement durable et la solidarité ». C’est sous ce thème que se tient du 23 au 25 novembre 2004 à Ouagadougou au Burkina Faso la XXIVème Assemblée Générale de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) en prélude au 10ème Sommet de la Francophonie.

Il est organisé chaque année un colloque et une assemblée générale de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), moments privilégiés d’échanges d’informations et d’expériences, essentiels au développement des communes.

En présence de nombreux observateurs, le colloque et l’Assemblée générale sont des occasions de débats entre responsables municipaux autour de préoccupations communes, telles que l’action sociale, l’environnement urbain, l’éducation, le développement économique. Ces rencontres donnent lieu à des propositions concrètes et à des résolutions adressées aux chefs d’Etat et de gouvernement francophones. Largement diffusées, elles inspirent l’action des membres de l’Association.
Le colloque de cette année qui a eu lieu du 30 avril au 1er mai 2004 à Paris a porté sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) comme outils d’aide à la décision et outils de gestion efficace des villes.

Lors du colloque de Paris, la 24ème Assemblée générale de l’AIMF qui se tiendra du 23 au 25 novembre 2004 à Ouagadougou, a été évoquée. Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso pays organisateur du 10ème Sommet de la Francophonie qui de tiendra du 26 au 27 novembre 2004 est, faut-il le rappeler, membre fondateur de l’AIMF en 1979. Le maire de la commune de Ouagadougou Simon Compaoré qui sera l’hôte de cette grande rencontre des maires francophones est conscient de l’enjeu, face surtout aux besoins en logements et en moyens logistiques qui pourraient se poser dans une ville sahélienne d’un pays en développement aux moyens limités. En effet pour Compaoré, « c’est un véritable chalenge qui est lancé à la ville de Ouagadougou et à l’ensemble des villes du Burkina membres de l’AIMF » .

Aussi est-il décidé non seulement à relever le défi de l’organisation de cette grande manifestation avec l’expérience acquise par la capitale burkinabè qui abrite régulièrement de grandes rencontres, mais aussi à donner un cachet particulier à cette 24ème Assemblée générale. Le maire de Ouagadougou, faut-il le rappeler, est depuis 2002 membre du bureau de l’AIMF en tant que trésorier.
En tout cas un Comité communal d’organisation ayant à sa tête le premier adjoint au maire de la commune de Ouagadougou, M. Martin Gustave Ouédraogo et installé onze mois avant l’événement, est à pied d’œuvre pour rendre le séjour des conférenciers agréable. Le programme des trois jours de travaux de l’Assemblée générale est également déjà tracé.

Ainsi, la séance solennelle d’ouverture est fixée dans l’après-midi du 23 novembre au cours de laquelle le maire de Ouagadougou, M. Simon Compaoré ainsi que le président de l’AIMF M. Bertrand Delanoë, maire de Paris prononceront des discours. C’est le lendemain 24 novembre que le thème général de l’Assemblée générale sera présenté et débattu. La présentation du rapport de synthèse interviendra le 25 novembre, suivie de la séance solennelle de clôture qui verra la présence du Secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Abdou Diouf et du Président d’honneur de l’AIMF, Jacques Chirac, Président de la République française.

L’intérêt de cette 24ème Assemblée générale de l’AIMF réside avant dans son thème, à savoir « rôle et moyens des villes dans le développement durable et la solidarité ». La ville de Ouagadougou a mis en place à cet effet un Comité préparatoire comprenant deux commissions qui s’attèlent à élaborer sa contribution en tant que ville hôte à partir du thème général ainsi proposé.

La Commission n°1 qui a comme modérateur le Professeur Augustin Marie Gervais Loada, Directeur de la Faculté de Droit et des Sciences politiques de l’Université de Ouagadougou et Directeur du Centre pour la Gouvernance Démocratique par exemple se penche sur le thème « gouvernance locale et citoyenneté ». La commission n°2 dont le modérateur est M. Jean-Pierre Elong Mbassi, coordonnateur régional du Partenariat pour le Développement Municipal (PDM) traite du thème « villes et politique de développement durable ».

Comment les politiques des maires sont porteuses de plus de solidarité, de meilleure gouvernance, c’est-à-dire d’une plus grande prise en compte du point de vue des citoyens, d’une meilleure maîtrise de l’espace et du temps ? Telle est l’axe de réflexion qui oriente les travaux de ces commissions. Dans la plupart des pays de l’espace francophone, l’explosion démographique est particulièrement due à l’étalement rapide des zones urbaines. Cette croissance démographique extraordinaire crée une pression énorme et sans précédent sur les ressources et sur la qualité de la vie.

Ces problèmes, aggravés d’une part par la stagnation des économies dans la plupart des pays en développement, et d’autre part par leur marginalisation dans l’économie mondiale peuvent, si rien n’est fait, entraver la croissance productive et même l’étouffer. De nos jours, le financement de l’investissement local dans la plupart des pays du sud de l’espace francophone connaît une impasse sans précédent au regard des besoins, sans que le niveau de croissance enregistré puisse faire reculer la pauvreté et les inégalités sociales qui ne font que s’accentuer. Dans les villes du Sud comme du Nord, les problèmes écologiques nés de la pollution sont préoccupants et mettent en évidence la dépendance de la terre à son capital naturel et la pression que l’homme exerce sur son capital environnemental. Dans le contexte du développement durable, la ville doit cependant être avant tout un territoire sur lequel la population vit, habite, travaille et se divertit dans un milieu de vie de qualité, diversifié et source de santé et de sécurité.

Le développement de la solidarité quant à elle devrait répondre à deux impératifs : à l’intérieur des villes la solidarité devrait se traduire par une politique de gestion des ressources municipales qui favorise à tous un accès à des conditions de vie décentes en terme de logement, d’assainissement, de propreté, de santé. D’où la nécessité pour les gestionnaires des villes de favoriser le développement d’un sentiment de responsabilité mutuelle ou commune de la misère et de la précarité des autres qu’est la solidarité. Dans un monde globalisé, l’expression de la solidarité entre les villes de l’espace francophone devrait être « tous ensemble et chacun pour tous », dans un esprit de partage et d’équité. La coopération décentralisée et non-gouvernementale devrait être la manifestation concrète de cette nécessaire solidarité.
L’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), en tant que creuset de la concrétisation de la solidarité entre les villes francophones du Nord et du Sud, à ce titre, devrait, à travers son programme, promouvoir par le biais de la coopération décentralisée, le développement durable de l’ensemble de ses membres.

Pour informer le public et faciliter les démarches des participants, le Comité communal d’organisation a créé une page web spéciale consacrée à la 24ème Assemblée générale de l’AIMF. Il suffit de se connecter au site de la mairie de Ouagadougou (http://www.mairie-ouaga.bf) et de suivre le lien d’accès conduisant à (XXIVème Assemblée générale de l’AIMF). Là, il vous sera possible de voir la composition du Comité communal d’organisation, de découvrir le programme intégral de l’Assemblée générale, de confirmer votre inscription et de contribuer éventuellement au débat sur le thème proposé.
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