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Sommet UE-Afrique - Lisbonne 2007 : Plan d'action 2008-2010 - Partenariat pour l'Energie.


Les préoccupations mondiales concernant la sécurité énergétique, l'accès à l'énergie et le
changement climatique font que l'avenir énergétique de l'Afrique et celui de l'Europe sont
aujourd'hui plus étroitement liés.Le partenariat Afrique-UE pour l'énergie constituera un
cadre à long terme pour le dialogue politique structuré et la coopération entre l'Afrique et l'UE
sur les questions énergétiques revêtant une importance stratégique, compte tenu des besoins
africains et européens.

À travers leur partenariat, l'Afrique et l'Europe s'emploieront ensemble
à élaborer une vision, une politique et des réponses communes et à favoriser l'adoption de
mesures spécifiques pour relever les défis énergétiques du 21ème siècle. Le but est de créer une
dynamique qui permettra également de mobiliser davantage de ressources financières,
techniques et humaines en faveur du développement énergétique de l'Afrique.
Le partenariat Afrique-UE pour l'énergie renforcera le dialogue que mènent déjà les deux
parties dans les domaines de l'accès à l'énergie et de la sécurité énergétique. Il s'attachera à
accroître les investissements européens et africains dans les infrastructures énergétiques, y
compris dans la promotion des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, et à
améliorer la gestion des ressources énergétiques, ainsi qu'à prendre en compte le changement
climatique dans la coopération au développement. Ce nouveau dialogue politique et cette
nouvelle coopération en matière d'énergie porteront aussi sur les problèmes énergétiques qui
se posent aux niveaux local, national, régional, continental et mondial.

Action prioritaire : Mettre en oeuvre le partenariat pour l'énergie afin
d'intensifier la coopération sur la sécurité énergétique et l'accès à l'énergie.

Objectifs

• Instaurer un réel dialogue Afrique-UE sur l'accès à l'énergie et la sécurité énergétique ;

• améliorer l'accès à des services énergétiques fiables, sûrs, abordables, respectueux du
climat et durables pour les deux continents ;

• accroître les investissements européens et africains dans les infrastructures énergétiques
de l'Afrique, y compris dans la promotion des énergies renouvelables et de l'efficacité
énergétique.

Résultats escomptés

• Accroissement des investissements dans les infrastructures énergétiques, y compris dans
la promotion des énergies renouvelables durables et dans l'amélioration de l'efficacité
énergétique tant du côté de l'offre que du côté de la demande ;

• amélioration de la gestion des ressources énergétiques et notamment affectation plus
importante des recettes tirées du pétrole et du gaz à des activités de développement ;

• amélioration des taux d'électrification et développement de réseaux, d'interconnexions
transnationales et d'autres infrastructures d'échange dans le secteur de l'énergie en
Afrique et entre celle-ci et l'Europe ;

• renforcement des capacités institutionnelles et techniques, et amélioration de la
coordination entre les donateurs ;

• développement de la coopération et des transferts technologiques entre l'Afrique et l'UE
dans le domaine énergétique ;

• prise en compte du changement climatique dans la coopération au développement dans
le secteur de l'énergie.
Activités
• Poursuivre la mise en oeuvre du soutien de l'UE au secteur énergétique africain dont le
principe a déjà été approuvé ;

• analyser et examiner conjointement les aspects opérationnels de la coopération Afrique-
UE dans le secteur de l'énergie, soutenir les politiques et les programmes énergétiques à
tous les niveaux, et renforcer les capacités ;

• réaliser des progrès dans la mise en place de cadres juridiques, fiscaux et réglementaires
de base aux niveaux continental, régional et national en Afrique, et renforcer les
institutions africaines s'occupant des questions énergétiques ;

• faciliter les contacts et l'échange de savoir-faire entre les instances concernées de l'UE
(agences de l'énergie et centres de recherche sur l'énergie nationaux, par exemple) et
leurs homologues africaines, éventuellement dans le cadre d'accords de jumelage ;

• examiner les moyens permettant de lancer un dialogue sur les utilisations pacifiques de
l'énergie nucléaire, dans le cadre de l'ensemble des dispositions pertinentes de l'AIEA et
du TNP, et conformément aux normes et règles internationales en matière de sécurité ;

• étudier la possibilité de recourir à des modes de financement et de garantie novateurs,
notamment à des facilités à petite échelle dans le cadre de partenariats entre secteur
privé et secteur public ;

• obtenir davantage de subventions et de capitaux auprès des sources publiques, des
institutions financières et du secteur privé tant en Afrique qu'en Europe ;

• envisager la création de fonds africains pour l'énergie, comme des fonds pour
l'électrification rurale et des fonds de stabilisation ;

• élaborer des plans de récupération des gaz associés (industrie) et des plans nationaux de
mise en oeuvre (pays producteurs de pétrole/de gaz) dans le cadre du partenariat pour la
réduction globale du torchage de gaz ;

• promouvoir l'intégration régionale des marchés de l'énergie en Afrique, notamment en
menant à leur terme les initiatives en cours, comme le projet d'intégration des marchés
de l'électricité du Maghreb, et examiner la possibilité de mener de telles initiatives dans
d'autres régions africaines ;

• favoriser le développement d'interconnexions dans le domaine de l'énergie entre
l'Afrique et l'Europe ;

• étudier les possibilités de lancer un grand programme de coopération dans le domaine
des sources d'énergie renouvelables en Afrique et notamment de créer des centres
régionaux pour la promotion des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique ;

• prendre en compte le changement climatique dans la coopération au développement
dans le domaine de l'énergie ;

• tenir tous les deux ans une réunion de haut niveau sur l'énergie dans le cadre du
dialogue Afrique-UE.

Acteurs concernés

• Commission de l'UA/NEPAD, États africains, CER, Commission africaine de l'énergie
et autres institutions africaines s'occupant des questions énergétiques ;

• Commission européenne et États membres de l'UE ;

• secteur privé (en particulier les entreprises du secteur de l'énergie), BAfD, BEI, autres
institutions financières internationales, centres pour l'énergie, société civile et autres
acteurs intéressés ;

• autorités locales africaines.

Financement

• Sources de financement appropriées selon leur domaine d'intervention respectif et leur
adéquation aux objectifs et activités concernés, leur spécificité et leurs critères
d'éligibilité, tels que le 10e FED, l'IEVP et l'Instrument de financement de la
coopération au développement ;

• Fonds fiduciaire pour les infrastructures, Facilité pour l'énergie, Programme thématique
pour l'environnement et la gestion des ressources naturelles, dont l'énergie (ENTRP) ;

• contributions bilatérales des États membres de l'UE et des États africains ;

• Banque africaine de développement et Banque européenne d'investissement ;

• contributions du secteur privé.


[SAE2007]
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