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Climat: face à la "crise", Ban veut "un fort engagement" des pays à Doha


DOHA - Le monde vit une "crise" climatique qui "menace nos économies, notre sécurité et le bien-être de nos enfants", a déclaré mardi à Doha le secrétaire général de l'ONU en appelant à "un fort engagement" des pays présents à la conférence sur le climat pour parvenir à un accord.

"N'ayons aucune illusion. Ceci est une crise, une menace pour nous tous, nos économies, notre sécurité et le bien-être de nos enfants et de ceux qui viendront après eux", a déclaré Ban Ki-Moon aux délégués et ministres présents à Doha. 

"Les signes du danger sont partout (...) cette année, nous avons vu Manhattan et Pékin sous l'eau", a-t-il dit. 

"L'anormal est devenu la nouvelle normalité", a lancé M. Ban. Exhortant la communauté internationale à agir, il a poursuivi: "les émissions de gaz à effet de serre ont atteint un niveau record. Nous, collectivement, sommes le problème". 

Le secrétaire général de l'ONU a alors enjoint les délégations des quelque 190 pays présents à Doha "à faire preuve d'un esprit de compromis". "Je compte vraiment sur un fort engagement de votre part", avait-il déclaré plus tôt dans un premier discours. 

Les ministres de l'Energie, de l'Environnement ou encore des Affaires étrangères commençaient à arriver mardi à Doha pour finaliser les négociations lancées le 26 novembre et qui doivent s'achever vendredi. 

Loin d'apporter une réponse à la hauteur du défi du changement climatique, les pourparlers portent sur l'acte II de Kyoto et l'aide financière aux pays du sud. 

M. Ban a fait état "de sentiments mêlés, optimistes et pessimistes" sur l'issue de la conférence de Doha. 

Pour le secrétaire général de l'ONU, la conférence doit donner naissance à "une seconde période d'engagement du protocole de Kyoto", et doit montrer un "engagement fort vis à vis d'un cadre global, légalement contraignant, en 2015". 

Le protocole de Kyoto n'engage que les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, à l'exception notable des Etats-Unis qui ne l'ont pas ratifié. 

La communauté internationale a prévu de se doter en 2015 d'un accord impliquant tous les pays, dont les deux plus grands pollueurs que sont la Chine et les Etats-Unis, pour une entrée en vigueur en 2020. 

Concernant la question de l'aide financière aux pays les plus vulnérables, M. Ban a estimé qu'il "faut s'entendre sur une aide à moyen-terme, d'ici 2015". 

Il a également appelé à "remplir" le nouvellement créé Fonds vert avec les 100 milliards de dollars par an promis d'ici 2020 par les pays riches, et non se contenter d'une "coquille vide".

Ange BAIMEY, pour l'IEPF

 [COP18-climat]

 

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